Info édition : Cet album regroupe les 5 premiers tomes en noir et blanc + 28 pages inédites (et non 26 comme indiqué sur un autocollant promotionnel). Avec une postface de Zep sur le 4e plat.
Résumé: « J'ai failli être une rock star. Je jouais de la guitare jour et nuit et j'étais en passe de devenir le Jimmy Page de mon immeuble. Mais la bande dessinée m'a rappelé par la voix de Gotlib. Les albums de Gai-Luron ont détrôné ceux de Led Zeppelin. Gotlib, c'était du rock avec de la dérision autour. Je serai comme lui. C'était sûr ! Aujourd'hui, si au lieu d'être défoncé dans une suite du Georges V avec ma Gibson et une douzaine de groupies scandinaves nues couchées sur moi, je suis en train de dessiner sagement dans mon atelier, c'est à Gotlib que je le dois. Merci Marcel ! Posséder l'intégrale de Gai-Luron, c'est un passeport pour le rire, un voyage dans le monde merveilleux de la déconnade, c'est le bonheur assuré, le retour de l'être cher, c'est la dilatation des zygomatiques, le réconfort de la voûte plantaire, le salut par l'humour, le ravissement des sens et le trouage de slip ! C'est surtout le moment, parce que mes albums de Gai-Luron tombent en ruines. »
G
otlib ne dessine plus depuis dix ans, mais rarement autant de publications portant sa signature n'auront garni les présentoirs en si peu de temps. Les intégrales se succèdent: après Rhâââââ, les Dingodossiers, Cinémastock voici donc celle de Gai-Luron. D'abord personnage secondaire de la série Nana, Jujube et Piette puis maître chez lui pendant onze albums parus onze ans après sa création dans Pif. Gai-Luron ou la joie de vivre, la vivacité et l'entrain personifiés chez le chien, ou comment exprimer le besoin intensif de sieste en plus de 600 pages. Fluide Glacial propose de nous replonger dans la 1ère partie des aventures du chien le plus désopilant de la BD. Ce premier volume regroupe les six premiers tomes et 26 pages d'inédits.
Il y a des auteurs qui forcent le respect, de par leur oeuvre, leur carrière et/ou leur intégrité. Gotlib est de ceux-là. Irréprochable dans la qualité de son travail d'auteur et d'éditeur, il a été, et sera surement encore, un des grands innovateurs qui auront influencé nombre de jeunes dessinateurs et scénaristes (Zep a d'ailleurs signé la post-face). Gai-Luron, s'il n'a jamais eu le succès qu'il mérite, est sans doute une de ses figures les plus connues, avec la coccinelle.
Les premières planches publiées à partir de 1964 dans Pif peuvent laisser dubitatif le lecteur qui les découvre 40 ans après. L'humour paraît un rien potache et Gai-Luron n'est physiquement que l'ombre de lui-même. Le trait de Gotlib n'est pas définitivement calé et le chien n'a pas encore cet air hilarant proche de l'hébétude. Le caractère, lui, est parfaitement défini, ce sera : flegme et inaction ! La progression au fil des pages et des albums est fulgurante, tant au niveau du graphisme que des textes savoureux. Les références assumées de Droopy et Tex Avery se mêlent aux pastiches d'autres héros moins bédéistes : Zorro, Tarzan ou les chevaliers de la Table ronde par exemple et aux allusions à la vie sociale de l'époque. Le tout pour notre plus grand bonheur.
La grande qualité de l'auteur est de savoir s'adresser aux jeunes et aux adultes avec un héros à l'allure gaguesque et des dialogues délirants qui feront sa renommée. L'électrochoc Jujube n'y pourra rien, Gai-Luron nous fera toujours rire par son apathie burlesque. Il est, de plus, un moyen idéal pour se plonger dans l'oeuvre de son papa. Merci monsieur Gotlib.
>> interview de Gotlib consacrée à cette intrégrale
Les avis
zanzibar
Le 06/11/2006 à 13:55:40
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La chronique de BD gest disant (presque !) tout, quoi dire sur le chien le plus désopilant du (petit) monde de la BD?
L'occasion d'une réédition supplémentaire faisant le laron, je me suis jeté dessus après une pèriode d'hibernation.
De Gotlib je suis archi-fan, alors forcément je vais lui donner une bonne note.
Quoi dire si ce n'est que les gags s'enchaine et se déchaine à cent à l'heure, alors que le personnage principal est un sommet d'inertie.
Meme si graphiquement c'est pas top, l'inventivité et la fraicheur de l'album en font une oeuvre intemporelle.
Du pur Gotlib qui marqua la BD d'une manière indélébile.