Info édition : 999 exemplaires.
Dos toilé et couverture avec vernis sélectif.
Avec un ex-libris couleur.
De plus une affiche complète le tout.
Avec 28 pages de croquis et de textes dédiés à Paul Gillon.
B
enjamin de Veyrac n’a pas fini de payer les errements de ses aînés qui ont trahi la confiance de la famille Steiner durant la dernière guerre et l’ont privé de ses biens. Il est mis en examen pour blanchiment d’argent. Le cabinet qu’il dirige est alors racheté en-dessous de sa valeur par Nathan Steiner et ses associés. La taupe qui a orchestré l’opération de l’intérieur est-elle pour autant totalement dévouée à son commanditaire ? Les amis de Veyrac parviendront-ils à le tirer de ce mauvais pas ? Lui-même n’avait-il pas anticipé une manœuvre de ce type ?
Du travail bien fait. C’est la première impression qui vient à l’esprit lorsque l’on referme ce deuxième volet de L’ordre de Cicéron. L’auteur, avocat de profession, sait manifestement de quoi il parle et le récit se déroule sans à-coups, aussi fluide qu’une plaidoirie convaincante. Pas d’effets de manche superflu, pas de réelle surprise ou de preuve sortie du chapeau comme on a pu le voir au cinéma ou sur le petit écran, particulièrement friands des histoires de prétoires à rebondissements (on a quand même eu peur avec ce poil félin qui s’est révélé être une astuce pour jouer au chat et à la souris avec le lecteur). Ici tout est cohérent en s’offrant le luxe d’être en phase avec une actualité récente (le pouvoir des juges placés sur le devant de la scène, les affaires d’argent sale – traité plus précisément dans Section financière par le même scénariste - , les opérations de rachats d’entreprises). Une touche high-tech n’est pas négligée avec le traitement des "empreintes" laissées par l’informatique. Sans oublier évidemment le personnage de la traîtresse multi-facettes qui privilégie sa carte personnelle avant toutes les autres et qui n’a peut-être pas révélé tout son jeu. L’indéfectible loyauté des collaborateurs fidèles de Benjamin apparaît alors comme un contrepoids à la fois moral et logique.
Pas d’extravagance non plus dans le traitement graphique mais ce n’est surtout pas ce qu’on demande à Paul Gillon et à son style qui a franchi le temps et s’est affranchi des modes depuis belle lurette. Et il a du mérite car il n’est jamais simple de renouveler les cadres et les angles dans ces histoires le plus souvent confinées dans les cellules ou les tribunaux, marquées par des séquences plus ou moins répétitives. Pour un metteur en scène, réussir un film de procès peut être considéré comme une « œuvre » au sens compagnonnique du terme. En bande dessinée, ce n’est pas plus aisé.
Du classique, de la mécanique bien huilée, du travail d’artisan. Ce n’est pas l’apparition, convenue autant que théâtrale, d’un acteur surprise en toute fin d’album qui changera quoi que ce soit. Celui qui a suivi les deux premières avait de toutes façons prévu d’assister à la troisième audience.
Les avis
BIBI37
Le 03/12/2009 à 23:48:54
De mieux en mieux. Ici le scénario est beaucoup plus élaboré et laisse présager d'une excellente série. Les personnages sont parfois caricaturaux.
Le tout se concluant par un coup de théatre.
Dessins perfectibles.
Série à auivre.
8/10.
Hugui
Le 11/10/2009 à 16:29:28
Nicolas se retrouve en prison suite aux machinations d'Anissa qui joue double jeu en s'alliant à Nathan tout en étant son avocate.
Si ce deuxième tome se passe entièrement de nos jours, il n'y a pas de temps mort dans l'intrigue. La traitresse est bien (trop) séduisante. Et le coup de théâtre final est réussi.
Bref encore un album qui se lit passionnément en se situant dans un cadre réaliste très intéressant sur les manœuvres juridico-financière.
voltaire
Le 06/02/2008 à 13:13:55
On entre cette fois ci dans la machination de l'affaire. C'est plutôt pas mal fait même si on peut taxer l'accusé, grand avocat paraît-il, d'une naïveté manifeste.
Le tout est très agréable et les dessins de Gillon sont toujours un régal.
L'album se termine en plus par une surprise qui remet tout en cause et nous fait languir la venue du 3ème album.
judoc
Le 30/12/2007 à 11:37:35
Un poil meilleur que le premier tome, cette fois c'est vraiment partit (complot, machination...), de l'intrigue, du suspens, voilà une série qui prend de la profondeur, à suivre de près !
Christophe C.
Le 01/02/2007 à 11:19:46
L'intrigue prend plus d'épaisseur et une direction que je pensais venir bien plus tard dans la série (pour moi le début étant consacré au passé des deux familles Steiner et Veyrac). En tout cas l'intrigue est extrèmement bien développée et on voit vraiment que le scénariste maîtrise bien son sujet. L'ordre de cicéron tant de plus en plus à s'imposer dans un premier temps comme une très bonne série et, si la qualité demeurre jusqu'à la fin voire s'améliore même, comme une série incontournable.