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- La chronique
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Par Signé Fufu
L
e conflit de la Première Guerre Mondiale se complique : si les puissances alliées peuvent désormais compter sur les formidables pouvoirs des Kobbels et de leur dieu Akunis pour aider l'effort de guerre, les forces germaniques ne sont pas en reste. Ainsi, l'armée prussienne vient de présenter à la presse une nouvelle et terrifiante recrue : Lady Vickie Pitcott devient, sous le contrôle du dieu maléfique, une redoutable aviatrice et porte-parole pro-allemande. Ainsi, d'un côté comme de l'autre du conflit, des négociations s'ouvrent pour l'utilisation du peuple Kobbel dont une partie n'aspirait qu'à la paix.
A la lecture du tome précédent, on pouvait s'attendre à ce que le trio Benn - Brunschwig - Runberg nous concocte des histoires en cycles de deux albums comme ils l'avaient fait pour les débuts des Nouvelles aventures de Mic Mac Adam. Tel n'est pas le cas, et cela aurait même été difficile vu la densité ce quatrième et avant dernier album du cycle, comme l'annonce la dernière page. Une histoire dense, donc, mais qui laisse cependant un petit regret : le peu de part prise par le héros dans l'histoire. En effet, on voit beaucoup de Mac Adam dans cette histoire, mais pas toujours Mic dont l'aventure personnelle ne prend qu'à peine un tiers de l'histoire, et le plus souvent comme témoin.
Et pourtant les instants dramatiques ne manquent pas ! Mais ils ont le plus souvent comme principaux acteurs Alister et Kilian Mac Adam, le père et le frère de notre héros titre. Cette évolution et l'importance prise par des personnages que l'on pensait secondaires (et créés pour cette reprise de la série) sera t'elle prolongée dans les aventures à venir ? Seuls les auteurs pourraient nous le dire, mais il est évident qu'ils assument pleinement le choix scénaristique de ce second cycle.
Malgré tout, l'histoire ne manque pas d'intérêt. En présentant les différentes oppositions, d'un côté comme de l'autre du front, liées à l'implication des Kobbels dans les forces armées et la découverte de leur existence par les humains, le duo de scénaristes joue une carte forte en émotion et en suspens. Au point d'en devenir l'élément central de l'album.
Graphiquement, il n'y a rien à redire : le talent de Benn pour marier le dessin "rond" aux ambiances sombres et terrifiantes ne fait pas défaut. La noirceur, la violence et l'oppression sont véritablement la marque des aventures de Mic Mac Adam, aujourd'hui comme il y a 20 ans.
On imagine mal "l'Amazone des Ténèbres" comme étant l'avant-dernier album de la "période 14/18" de Mic Mac Adam, à moins de bouleversements de dernière minute. Où donc nous emmènent les auteurs ? Verront-nous un véritable recentrage sur notre héros dans ses prochaines aventures ? Seul l'avenir nous le dira.
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