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ls sont quatre garçons, étudiants ou à la recherche de leur premier emploi et ont choisi de vivre ensemble dans un même appartement. Une solution avantageuse où chacun met la main à la pâte pour la communauté. Seulement voilà, l’un d’entre eux est parti vivre aux Pays-bas avec sa copine. Jean-Michel, Antoine et Julien vont donc devoir chercher un nouveau colocataire. Leurs critères sont stricts et il n’est pas aisé de trouver la personne idéale. En acceptant Maxime, ils dérogent à quelques-unes de leurs règles communautaire, leur vie bien organisée va alors connaître quelques bouleversements. Le nouvel arrivant leur réserve bien des surprises.
Disons-le tout de suite, Les Colocataires est une très agréable surprise. Monsieur Jean avait ouvert en grand les portes d’un nouveau genre, celui de récits au quotidien. Bon nombre d’auteurs ont accompagné le mouvement lancé par Dupuy et Berberian pour nous offrir autant d’histoires singulières et originales. Christopher (All you need is love, A boire et à manger) fait partie des auteurs qui sont passés maître dans l'art de raconter des aventures au fil des jours. Elles peuvent être éventuellement classées dans deux registres différents : celles jouant sur l’émotion et la réflexion et celles où l’humour est omniprésent. Le Quatrième Passager se situe clairement dans la deuxième catégorie, l’arrivée d’un nouveau locataire dans la petite communauté va entraîner un bon nombre de situations cocasses. Les nombreux quiproquos sont bien organisés et la narration très efficace. Sylvain Runberg s’est appuyé sur sa propre expérience pour écrire ce scénario, largement autobiographique ou totalement imaginé, peu importe, le résultat est criant de vérité. Chacun retrouvera, non sans émotion, les souvenirs de sa vie d’étudiant, des cours aux soirées tumultueuses suivis de lendemains embrumés.
Le style simple et dépouillé de Christopher fait mouche tout au long de l’album. Le genre lui est familier, pourtant il a délaissé les bandes de copines ( Les Filles) pour s’intéresser cette fois-ci à celui d’une bande de copains. La différence avec ses autres bandes dessinées est qu’ici il a particulièrement soigné les décors, éléments nécessaires pour rendre plus vraisemblable cette colocation. A noter les nombreux petits clins d’oeils présents tout au long de l’album, sous forme d’affiches de cinéma, de références estudiantines ou encore de couvertures de bandes dessinées. De même, le titre est un hommage au film Alien et à son huitième passager.
La comparaison avec la série TV Friends ou le film de Cédric Klapisch L’Auberge Espagnole sont autant de références flatteuses et méritées. Les Colocataires est une série qui démarre bien. Vivement la suite !
Les avis
Erik67
Le 22/11/2020 à 17:56:43
C'est le genre d'histoire que j'aime bien lire sur un mode purement urbain dans le genre chronique sociale. Trois jeunes colocataires doivent trouver un quatrième et pour le coup, je dois dire qu'ils ont tiré le gros lot ! On ne va pas s'ennuyer une seconde. Cela se lit assez agréablement. On se croirait dans l'auberge espagnole.
Je découvre pour ma part un Sylvain Runberg dans un genre auquel on ne l'attendait pas. C'était à ses débuts avant la fameuse série Orbital qui l'a fait connaître du grand public. Le talent explose avec des dialogues plutôt intéressants sur des thématiques très actuelles. Au final, c'est une trilogie fraîche et sympa.
mrpitoff
Le 18/10/2009 à 12:44:07
Mais graphisme interessant.
Cela étant, il est vrai que l'histoire est quelconque. On est loin de l'ambiance de "l'auberge Espagnole". Je ne vois pas ce que les auteurs ont voulu nous faire sentir.
Il y a ça et là des petits bouts de vie pour lesquels il est possible de s'identifier, mais non, le coeur n'y est pas.
Pour la page 25, il est vrai que la chaine de distribution devrait être "charmée".
Cependant, et grâce à Dupuy-Berberian, ce type de BD reste prometteuse, mais cela demande encore des efforts pour que Christopher puisse se hisser à leur niveau. Etje crois qu'il en est capable.
Courage, car c'est tout de même pas évident de faire de la bande déssinée.
gotpower
Le 11/07/2007 à 12:59:07
D'emblée, le marketting très agressif de la collection "Expresso" nous propose un ex-libris infectement commercial.
Passé les pages de garde, on se trouve immergé dans un album où le scénariste semble déployer toute sa maîtrise du poncif. Des personnages caricaturaux, une histoire très peu crédible.
Le dessinateur semble avoir bien compris l'étendue du désastre et ne s'est pas trop foulé sur le dessin (il est capable de bien mieux).
La référence lourdement appuyée à une grande chaîne de distribution page 25 est-elle là pour tenter de rehausser les ventes de ce livre?
En tout cas, à force de politiquement correct et de coolitude démago, on en vient rapidement à cette conclusion: Inutile de lire le tome suivant.
Une mention pour les couleurs: elles abiment les rétines!