Info édition : Noté "Première édition 2005" ° Accompagné d'un marque-page exclusif pour la première édition.
Résumé: De retour de captivité parmi les Maures, le Frère Antoine Sèvres a enfin retrouvé son statut de moine inquisiteur, une fonction qui dissimule secrètement bien des doutes sur sa foi et sa croyance en l'existence de Dieu... S'étant joint pour la route à un convoi qui traverse la France, il est attaqué par deux bandits lors d'un campement dressé pour la nuit. Le soldat qui dirige le convoi sauve le moine et tue l'un des agresseurs, s'attirant la reconnaissance éternelle du moine. Ce soldat, Robert, est hélas tué à son tour dès le lendemain. Naturellement, tout désigne le bandit survivant qui aurait agi par esprit de vengeance. Une battue est immédiatement organisée. Pour Antoine, il s'agit de payer sa dette envers la victime en faisant toute la lumière sur ce meurtre. Sans savoir qu'ainsi il entrait dans un jeu savant où les apparences sont aussi multiples que trompeuses, mais conduisent toutes vers les abysses de l'âme...
E
té 1525. Antoine Sèvres est de retour en « Doulce France » après six années passées dans les geôles mauresques. Moine dominicain itinérant, son statut d’inquisiteur ne l’empêche pas, lorsqu’un mystère se présente, de privilégier la science et la logique plutôt que la théologie et les croyances populaires pour le résoudre. Une nuit, alors qu’il dormait à l’écart du convoi auquel il s’était joint, il est attaqué par des brigands. Il est sauvé par un soldat qui tue l’un de ses agresseurs. Avant d’être lui-même assassiné le lendemain. Les évènements s’enchaînent, les meurtres se succèdent.
Pour un large public, le moine détective c’est le Guillaume de Baskerville du Nom de la Rose, incarné sur grand écran par Sean Connery. La référence avec l’œuvre d’Umberto Eco est évidente, inévitable et forcément trop flatteuse. L’enquête de Frère Antoine ne passionne guère et ne fait jamais frissonner. Les cadavres s’accumulent (on occit sans gène particulière en ces temps-là, y compris à tort), les petits mystères et les traumatismes se révèlent. Il y a même une petite touche gore, dissimulée par des linges que les âmes sensibles se rassurent, le compagnon d’infortune du curaillon se trouvant privé d’un de ses attributs essentiels (Dieu le pénis…). L’écheveau défile consciencieusement, sans que rien n’apparaisse réellement palpitant.
Le dessin et la mise en couleur sont plus agréables. On est d’abord surpris par la légèreté de certains contours avant de penser que cette technique contribue probablement à certaines perspectives convaincantes qui donnent un effet de relief à certains plans (les plus fournis en personnages qui se répartissent sur divers niveaux). Au chapitre des points négatifs, on s’étonnera en revanche de ces rides et marques faciales si marquées qu’elles donnent souvent aux visages des allures de relevés topographiques.
Ce premier tome n’est pas voué aux abysses du genre mais le suivant devra être autrement plus convaincant pour nous donner envie de suivre les pas de Sèvres. Preuve d’ambition et ouverture prometteuse, la découverte de son passé « trouble et aventureux qui l’a conduit de Soissons à l’Espagne de l’Inquisition en passant par Dubrovnik et l’Afrique du Nord » est annoncée au fil des albums. Ainsi soit-il.
Les avis
BIBI37
Le 19/09/2009 à 14:51:30
BD relatant une enquète policière au moyen âge. le héros n'est pas sans rappeler celui du film ''au nom de la rose''.
Le scénario tient en haleine et l'histoire est plutôt bien construite.
Les dessins sont bons sans exceller. Les visages sont un peu grossiers.
Meilleure série de la collection dédales.
7/10.
voltaire
Le 12/11/2008 à 12:13:04
Excellente petite série, la meilleure sans doute de la collection Dédales.
Pas prétentieuse, mais bien troussée.
Nous sommes en 1525 après le désastre de Pavie, la France profonde sort doucement du Moyen-Age et le frère Antoine rejoint son pays après 5 ans de captivité "chez les Barbaresques".
Or voici qu'un soir il est victime d'une agression ....
On ne peut que penser au héros du "Nom de la Rose" mais dans une atmosphère rurale et non pas monastique.