Le 18/07/2024 à 08:03:25
J'ai bien aimé ce Corto Maltese qui est visiblement la suite d'Océan noir. Encore une fois, je suis plutôt favorable à la reprise de ce personnage mythique de la bande dessinée qui a été dépoussiéré pour nous proposer une version plus moderne. Le récit s'inscrit par exemple en 2002 peu après les guerres de Yougoslavie (1992-1995) et juste avant la seconde guerre du Golfe. L'aventure est toujours omniprésente même si c'est un peu décousu. Corto est toujours ce beau pirate âgé de 20 ans qui navigue de femme en femme. Il porte désormais un T-shirt, une parka et un jean. A noter que la casquette ne sera pas présente. Bref, il a changé par rapport à celui que nous connaissions avec Hugo Pratt. Cependant, j'avoue que j'aime bien tout le charme qui se dégage autour de ce personnage qui reste assez mystérieux. Il y a un côté un peu plus charnel dans sa relation avec les femmes. Il va s'amouracher avec celle qui se surnomme la reine de Babylone, une belle bosniaque. Il y aura des événements assez tragiques mais j'avoue ne pas avoir compris au niveau des cases qui se succèdent le déroulé de ce drame. Il manque incontestablement de la fluidité ce qui pourrait permettre une meilleure compréhension des faits. On est vraiment ballotté d'une action à une autre sans que les enchaînements soient vraiment crédibles. Il est vrai qu'on va beaucoup voyager de Venise et la mer baltique au Golf persique et l'Irak. Au niveau du dessin, c'est le sulfureux Bastien Vivès qui assure car cela colle au récit avec parfois un aspect poétique. Pour moi, il fait bien le job et c'est sans doute tout ce qui compte. Ce n'était sans doute pas facile de succéder à Hugo Pratt. Le scénario est signé Martin Quenehen et c'est plutôt de ce côté-là que cela pêche un peu. Pour autant, globalement, cela nous permet tout de même de savourer cette nouvelle version sans toutefois détrôner le mythe originel.Le 19/05/2024 à 16:40:54
Je suis d’accord avec le commentaire de minot, cet album, et le précédent des mêmes auteurs, aurait dû être un "Corto Maltese vu par ...” MAIS, je l’ai cependant bien apprécié ! Bastien Vivès n’a pas cherché à faire du Hugo Pratt, et il a eu raison puisque ce dernier est inimitable ;) Je me suis laissé embarquer par son dessin moderne et efficace ainsi que par le scénario. En revanche, en tant qu’amateur inconditionnel du marin maltais que je fréquente depuis mon plus jeune âge grâce à Pif Gadget (première apparition de Corto en France), j’ai juste été choqué - attention spoil - par le fait que Martin Quenehen se permette de modifier physiquement un personnage qui ne lui appartient pas, en lui faisant couper l’annulaire juste pour faire un bon mot final sur le mariage/divorce. J’avoue avoir pensé à la sortie du précédent album de ce duo (album que je n’ai toujours pas acheté à ce jour) qu’il s’agissait uniquement d’un plan marketing, ce n’est apparemment pas le cas.Le 24/10/2023 à 16:11:06
A la rigueur, si l'on considère cet album comme un "Corto Maltèse vu par ...", ça peut éventuellement passer (et encore ...). Mais je ne comprends pas pourquoi les éditions Casterman s'obstinent à placer les albums du duo Quenehen / Vivès dans la série officielle. Pour moi, CORTO MALTESE ce n'est pas "ça". Entre un dessin lamentable (comment peut-on dire qu'il s'inscrit dans la lignée de celui de Pratt ?) plein d'approximations et un scénario dénué d'esprit et de poésie qui mêle notre héros aux conflits du début du XXIème siècle en évoquant Saddam Hussein ou la guerre en ex-Yougoslavie, difficile pour moi d'adhérer. Corto ressemble à un puceau pré-pubère à qui l'on a envie de coller des tartes tellement il apparaît insupportable de provocation et de nonchalance dans cette aventure. Où sont passés son élégance, son charme mutin et son charisme ? Bref, en tant que fan de CORTO MALTESE, je me suis forcé à le lire, mais ce n'est définitivement pas ma came. Je préfère mille fois la reprise du duo Canalès / Pellejero, bien plus fidèle aux codes (y compris graphiques) de la série.Le 21/10/2023 à 18:23:52
Je suis, loin de là, un spécialiste de Corto Maltèse, ne possédant que 3 albums signés Hugo Pratt, pourtant je m'étais précipité, non sur la reprise de Juan Díaz Canalès et Rubén Pellejero , mais sur celle de Bastien Vivès et Martin Quenehen en 2021. Et j'avais adoré. Je suis de nouveau au rendez-vous avec "la reine de Babylone" signé du même duo d'auteurs. Je trouve que le dessin de Vivès s'inscrit toujours autant dans celui de Pratt, sans pour autant le copier. Bastien Vivès conserve son style propre dans un univers qui n'est pas le sien. Par contre, j'ai trouvé que cela allait un peu vite dans l'intrigue, avec pas mal de scènes d'actions et de nombreuses cases muettes. Il manque peut-être un soupçon de poésie ou de quiétude pour que l'album soit parfait. On retrouve la patte de Quenehen dans cette nouvelle aventure avec un périple à travers l'Europe, des actes de piraterie , une dose de CIA et un trésor. Malgré l'épaisseur de l'album (180 pages), j'ai savouré cette aventure de Corto Maltèse ,dans l'édition de luxe, qui il faut l'avouer en dépit de son prix assez élevé, est superbe.BDGest 2014 - Tous droits réservés