Le 11/08/2014 à 12:51:32
Février 1957 est un mois à marquer d'une pierre blanche dans l'histoire de l'humanité qui accueillit en son sein un anarchiste révolutionnaire qui ne cessa au cours de ses 40 ans de carrière de dynamiter les moyens de production de son entreprise, fit exploser en toute impunité son lieu de travail, envoya à de nombreuses reprises à l'hôpital les représentants du patronat, empêcha la signatures d'innombrables contrats qui auraient renforcé le pouvoir libéral, dirigea nombres d'attentats contre la maréchaussée, s'associa à Greenpeace pour saboter la chasse à la baleine, perturba le fonctionnement d'un satellite et fit s'écraser un avion de chasse de l'armée. Ce dangereux activiste répondait au nom de Gaston Lagaffe et exerçait la profession de garçon de bureau aux éditions Dupuis où il était entré grâce aux recommandations de son père, André Franquin, pourtant pacifiste convaincu quoi qu'un peu pessimiste. Gaston ne survécu pas à celui-ci, disparu en janvier 1997. Le dossier de l'instruction fait plus de 1000 pages et tient en 16 volumes. Les jeunes désœuvrés de notre époque, avides de révolution, auront à cœur de s'inspirer de cet illustre précurseur qui fit de la chimie amusante une arme de destruction massive et de la musique expérimentale un outil de déstabilisation des meilleurs conditionnements mentaux. Dans le monde de plus en plus formaté de l'édition, et notamment du 9° art, où la liberté d'expression est de plus en plus mise à mal par les recettes miracles de production de best-sellers auxquels sont condamnés à perpétuité des artistes pourtant valeureux et indépendants en leur temps, l'évident message politique et sociétal de Lagaffe et de son âme damnée Franquin fait école en matière de message idéologique transgressif alliant la rigueur du discours critique à l'absolue maîtrise d'un art officiel mis au pas et transcendé par le génie de la dynamique picturale d'un maître humble et détaché qui vous invite à chaque page à la méditation sur votre devenir et celui de votre environnement.Le 10/05/2008 à 10:42:38
Franquin au sommet de son art dans la guerre des parcmètres qui en fait voir de toutes les couleurs au pauvre Longtarin, même si aujourd'hui la défense de l'automobiliste est un peu dépassée.BDGest 2014 - Tous droits réservés