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Résumé: Quand on est une esclave comme Salomé, peut-on aimer le fils de la famille qui vous possède ? On peut être sa maîtresse sans espoir de devenir un jour sa femme... Surtout lorsque le jeune homme en question, Markus, est brutalement accusé d'un meurtre, et que tous les indices le désignent de façon évidente. Tandis que Markus préfère fuir, plutôt que d'affronter une mort certaine, Salomé va tenter de l'innocenter. Il faut dire que si les embûches se multiplient sur le chemin de l'esclave que personne ne veut entendre, Salomé dispose néanmoins d'un atout : un don de voyance que ses proches lui prêtent en raison de ses rêves étranges...
S
alomé est une belle jeune femme ayant les faveurs de Marcus, fils d’une grande famille romaine. Pourtant, elle est son esclave. Lorsque celui-ci est accusé de meurtre, elle est chargée par son maître d’innocenter celui qu’elle aime. Il lui faudra dès lors faire appel à son esprit logique, sa perspicacité pour essayer de démêler cette intrigue. Son don de voyance lui sera très utile, mais elle devra être méfiante, ses puissants ennemis étant prêts à tout pour parvenir à leurs fins.
Salomé est un polar ayant pour cadre la Rome Antique. A ce titre, il n’échappe pas à la comparaison avec d’autres séries ayant le même arrière-plan historique. Alix de Jacques Martin a longtemps monopolisé cette période avec un certain talent et une solide documentation. L’arrivée de Muréna de Dufaux a rompu ce monopole en offrant un récit passionnant et superbement illustré par Delaby. Face à ces deux références, le premier scénario de bande dessinée d'Eric Prungnaud peut apparaître comme un défi. Habitué des séries TV, il a notamment signé des épisodes de Navarro et de la Crim.
La Noyée du Tibre suit donc un schéma assez classique, propre au polar télévisuel, peut-être trop. Pour son investigation, la belle Salomé procède à la manière des Experts : visite sur le lieu du crime à la recherche d’indices, inspection du corps à la recherche d’éventuelles blessures, rien n’est oublié. Le lecteur suit pas à pas l'enquête du personnage principal sans avoir la moindre idée de la direction souhaitée par l’auteur. Et c’est sans doute là que le bât blesse. Il faut attendre la fin de l’album pour entrevoir une piste intéressante. L'auteur aurait gagné à donner quelques informations supplémentaires pour pimenter son récit, en évitant de faire de ce premier tome une simple présentation des personnages et du décor. Pourtant l’intrigue ne manque pas d’intérêts : luttes de pouvoir, trahisons et croyances en la divination sont autant d’éléments intéressants et représentatifs de la Rome Antique.
Professeur de dessin et de bande dessinée en Italie, Giuseppe Palumbo illustre cette histoire dans un style réaliste avec une attention particulière portée aux décors, condition nécessaire pour ce genre de récit. La déception provient d’une mise en couleurs manquant de vivacité, les personnages affichent un teint presque blafard. A trop vouloir marquer les ombres et jouer avec la lumière, le coloriste Lucien Gorlier a malheureusement rendu le récit un peu trop terne.
Pour un premier scénario, Eric Prungnaud présente un récit honorable, sans être extraordinaire et le suspense présent ne suffit pas à en faire un album inoubliable.
Les avis
voltaire
Le 12/11/2008 à 13:23:41
La collection Dédales nous plonge cette fois dans la Rome de Claude qui vient de succéder au fameux Caligula. Dans cette Rome interlope se pratique toutes les religions et se regroupent toutes les sectes.
Or voilà que Salomé, esclave de son état et sybille à ses heures, se met à avoir des visions concernant Ranactès. Il se pourrait bien d'ailleurs qu'une sociéte secrète soit indirectement mêlée au drame qui fait que son maître (et amant) Marcus Paulinus est pourchassé par les troupes romaines.
Très plaisant petit album dont le dessin fait parfois penser (pour certains personnages) à ceux Barry Windsor-Smith.
sbuoro
Le 30/06/2005 à 07:07:55
Paulina est retrouvée morte, noyée dans le Tibre. Elle était promise à Julius qui se met à rechercher Marcus, celui-ci semblant être le coupable idéal. Esclave dans la maison de ce dernier, Salomé se voit donner pour mission, par le père de Marcus, de faire la lumière sur cette affaire. Salomé ayant des dons de voyance, elle est effectivement la détective toute indiquée !!!
Comme pour les autres séries de cette collection Dédales, le premier tome expose des faits, présente des personnages. C'est une lecture agréable, même si le style dessin n'est pas parmi ceux que je préfère (cela n'engage que moi)...
Les séries Dédales n'annonçant que 2 ou 3 titres (par cycle ? ça, l'avenir le dira !) j'attends quand même avec impatience de lire la suite: ce n'est pas dans le ènième tome d'une série sans fin qu'on connaîtra le fin mot de l'histoire ! Chouette !