Résumé: Mon grand-père ce héros !Babi Maklouf a passé son enfance en Algérie, avant d'embarquer pour le pays de la liberté et des droits de l'homme à la fin des années 30. Fasciné par la France, le jeune homme pose ses valises avec femme et enfants à Paris et trouve bientôt un emploi pour le moins surprenant : gardien de nuit au musée du Louvre ! Le voilà entouré des plus grands chefs-d'oeuvre de l'Histoire et côtoyant Delacroix, De Vinci et autre Géricault ! Mais quand, en juin 1940, l'armée allemande arrive aux portes de Paris, il faut vite mettre à l'abri tous ces tableaux de maîtres au risque de les voir tomber entre les mains de l'envahisseur. Choisi pour être l'un des conducteurs de ces précieux camions, Babi accepte de sauver ce patrimoine inestimable à une condition : que sa famille l'accompagne. Commence alors un périlleux voyage à travers un pays occupé où la peur et la désolation ne sont jamais loin. Déterminé, Babi va faire preuve d'un courage simple et d'un optimisme à toute épreuve pour servir la France à sa manière et protéger sa famille... « Imaginez le grand-père parfait et vous verrez apparaître devant vos yeux, Babi » c'est par ces mots que commence l'incroyable histoire vraie de Babi Maklouf à travers laquelle, le réalisateur Élie Chouraqui rend un vibrant hommage à son propre grand-père. Le dessin harmonieux aux couleurs chaleureuses de Letizia Depedri, qui signe là sa première bande dessinée, magnifie cet émouvant récit de voyage où résonne le courage d'un homme et son amour pour la France.
Le héros du Louvre nous raconte l'histoire d'un émigré juif algérien Babi Maklouf qui va sauver courageusement les œuvres du Louvre durant la Seconde Guerre Mondiale au moment de l'invasion de la France par les armées nazies qui déferlent. On sait que les nazis étaient de véritables pilleurs d'art sans scrupule. Voir la Joconde dans le salon d'Hitler ne ferait pas bon effet.
J'ai bien aimé ce récit qui se situe dans cette ambiance de déroute totale où tout le monde fuyait la capitale. J'ai moins apprécié le passage où le jeune fils de notre héros va faire le fier auprès des nazis en clamant qu'il est juif. Je crois qu'il aurait fallu lui expliquer que c'était une parole extrêmement maladroite dans ces conditions. Cela sera sans doute le passage le plus tendu de cette première partie.
A noter que cela sera une trilogie que l'on peut suivre sans aucun problème tant la qualité est au rendez-vous à commencer par un graphisme assez avenant. On pourra cependant reprocher un manque de référence historique mais c'est plutôt un récit qui se vit.
Lorsqu'on apprendra que c'est une histoire vraie, on se rend compte que des émigrés se sont conduit en héros en sauvant le patrimoine de notre pays pendant cette période difficile de l'Histoire. Il faut alors avoir de la reconnaissance. De tel récit ne peuvent que contribuer à rétablir une certaine vérité.
C'est en tous les cas un portrait de toutes ces petites mains qui ont contribué loin de la gloire à assurer la protection de chef-d’œuvre tel que la Joconde qui peut avoir le sourire.