Le 30/08/2020 à 13:36:40
Western humoristique mettant en cause le caporal Blucht et le sergent Chesterfield qui s’oppose gentiment au milieu de la guerre de Sécession. Cependant, c'est surtout une dénonciation à peine déguisée des horreurs de la guerre. En effet, cette bd porte un gentil message pacifiste dont la détermination et la violence de la condamnation ne sont que mieux mises en valeur par l'aspect humoristique des deux personnages principaux très sympathiques. Sur un mode comique, le petit rusé et antimilitariste Blutch réussit à dénoncer l'illusion de l'héroïsme du sergent Chesterfield, le grand simplet en quête de gloire. Ces rapports d'amitié et d'antagonisme forment le ciment de cette lecture. C’est une série qui avait connu ses heures de gloire mais qui s’est banalisé à cause de la multiplication de ses tomes (près de 60 depuis les années 70). Il faut bien avouer que la qualité n’est plus totalement au rendez-vous au niveau du scénario des albums qui se succèdent inlassablement. On reprochera notamment des scènes répétitives ainsi qu'un manque de souffle et d’imagination. Les derniers albums s'avèrent assez décevants dans l'ensemble. Il serait réellement temps d'arrêter afin de rester sur une note positive. Or, j'achète pourtant toujours et à chaque fois la même déception. Le tome 61 ne fera pas malheureusement exception. Cependant, il reste la nostalgie des lectures durant mon adolescence car c’était jadis ma série favorite. Globalement, "Les tuniques bleues" se lit avec un réel plaisir. Certains albums se démarquent nettement du lot comme "la prison de Robertsonville", "Le blanc bec","El padre" ou encore "le David". D'autres m'ont marqué comme "Captain Nepel" où il s'agit juste d'inverser les mots pour savoir de qui on parle. "Miss Walker" va assez loin subtilement dans la dénonciation des ravages corporels de la guerre. "Indien mon frère" met par exemple le doigt sur la question indienne qui sera traitée de manière fort brutale. "L'étrange soldat Franklin" parle du thème de l'espionnage tout en se basant sur une anecdote authentique de la guerre de Sécession. "Sally" est sans doute l'album le plus dramatique de la série car il raconte le destin d'un chien engagé au milieu des combats pour soutenir le 11ème régiment d'infanterie provenant de Pennsylvanie. Bref, toujours basé sur des faits authentiques. Il y a une simplicité et une efficacité dans le scénario qui va de pair avec un dessin dans la tradition des séries humoristes franco-belge. A noter que je possède tous les volumes de cette collection. C’est de loin la plus grosse série de ma bdthèque. Note Dessin : 3.5/5 – Note Scénario : 3.5/5 – Note Globale : 3.5/5Le 20/11/2015 à 15:34:52
Quel plaisir de (re)lire l'album où tout à commencé. En 1860, la guerre de secession n'a pas encore éclaté et les ennemis sont les Indiens. Le scénario de Cauvin est simple et efficace: Le sergent Chesterfield et le Caporal Blutch doivent escorter un chariot de munitions qui doit passer par le territoire indien. Action et humour sont au rendez-vous. Le dessin, emprunt de nostalgie, de Salvérus nous plonge carrément en Arizona. On reconnaît le site de Monument Valley. Tout un voyage!BDGest 2014 - Tous droits réservés