Au fil des pages apparaît un envoûtement de l'Afrique. C'est surtout cela qui se dégage de cet album dont la moiteur et la lascivité font penser aux "esclaves de la torpeur".
L'histoire en elle même n'est pas exceptionnelle, le tempo volontairement lent finit par être décousu. Le secret qui tient l'intrigue est glauque à l'extrême et pas de bon bon goût. Mais on se laisse malgré tout prendre par le talent de Raives qui au passage donne à l'un des protagonistes le visage de Pierre Brasseur.
En revanche, la fin, cruelle, joue sur la déchéance et les occasions ratées ou perdues. Vincent, le "héros" a-t-il fantasmé l'histoire ? L'a-t-il réellement vécue ? Ou cela n'est pas une vengeance supplémentaire de sa maîtresse pour lui clouer davantage le coeur ?
Rien que pour cela, ce livre est à lire.