Je ne peux m’empêcher de voir une parenté entre cette série et le "Garage Hermétique" de Moebius. Dans les deux cas, le dessin semble servir d’exutoire au subconscient de leurs auteurs.
En réaction aux Années de Plomb italiennes, Milo Manara conçoit un récit d'aventure, où les personnages ont tous du mal à exercer leur liberté. Heureusement, pour lui, Guiseppe Bergman peut compter sur Hugo Pratt pour le sortir des ornières de sa vie terne, et lui faire vivre, enfin ... l'Aventure.
Manara déploie ici un dessin noir&blanc somptueux, à la limite de la photo de presse. Récit décousu, en segments, qui rappelle les films à sketches italiens des années 60.