L
a dernière planche du tome précédent laissait Liv dans le coma après une tentative de meurtre. Monique et Ivan en profitent pour essayer d'en savoir plus sur la vie roubaisienne de leur Poof, et surtout sur ce mystérieux Emile, qui lui a rendu visite à l'hôpital. Ils veulent comprendre ce qui pousse la jolie demoiselle à renier ses 21 premières années.
Dans ce quatrième volet, on retrouve avec plaisir le travail d'Efix, tout en flash-backs, malgré leur imbrication parfois un peu déroutante. Cependant, même si l'idée d'en savoir plus sur Liv tient le lecteur en haleine, ce court album casse le rythme trépidant auquel la série nous avait habitués par son aspect majoritairement contemplatif. Il n'est constitué que d'une longue discussion avec la mère de Liv et Emile, avec peu d'interventions de notre Poof préférée et, au final, des "révélations" qui se révèlent assez peu croustillantes, même si elles s'avèrent surprenantes. Il s'agit donc d'un tome de respiration, où l'on sent toute la jubilation d'Efix à croquer des p'tites pépées et à les faire évoluer dans un monde sans pitié. Le charme de son dessin si fluide, aux formes arrondies, opère toujours autant. Le noir et blanc qui l'accompage est toujours aussi efficace. Certaines planches paraissent cependant avoir été retravaillées sur ordinateur, et cela paraît superflu au vu des qualités du trait du dessinateur.
Malgré la légère déception causée par ce tome 4, il n'en est pas moins évident que Mon amie la poof est une série excellente, et dont on attend déjà la suite avec impatience. L'inscription "tome 5 : Ivan" de la quatrième de couverture nargue déjà insolemment le lecteur. Pour patienter, on pourra se pencher sur le reste de l'oeuvre d'Efix, en particulier sur K, une jolie comète qui, dans un style scénaristique totalement différent, réjouira tout autant le lecteur.