Info édition : Noté "/ 001" après l'ISBN, en page 2. Le titre est noté "Vingt mille lieux sous les glaces" en page de titre et "Vingt mille lieues sous les glaces" sur le 4e plat.
Résumé: Survivre, mentir et résister ! Après tant d'aventures, Noémie et Émilien sont enfin de retour chez eux ! Cela dit, la nouvelle serait plus réjouissante si les deux cousins n'étaient pas aussi prisonniers de Sigrid et si l'Angleterre n'avait pas été envahie par les Allemands... L'armée germanique a formé une alliance avec les traîtres russes et, à coup de bombes thermiques, ils ont plongé le Royaume-Uni au cœur d'un hiver forcé. En ramenant les enfants au manoir familial d’Émilien, Sigrid espère comprendre le lien qui les unit aux technologies obscures. Émilien et Noémie, eux, souhaitent surtout s'évader. Pour les aider, ils devront compter sur un ancien camarade et rival : Hector, dorénavant agent infiltré de la Résistance. Ce garçon, pour lequel Noémie semble avoir quelques sentiments, aura un rôle décisif dans les projets de nos deux héros.
Découvrez la suite de la troisième saison du Voyage extraordinaire : 20 000 lieues sous les glaces ! Dans ce nouvel opus, l'intrigue prend des airs de film d'espionnage et le mauvais sort semble une nouvelle fois s'acharner sur nos deux protagonistes. Deuxième tome d'un cycle en trois actes.
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927, la Grande-Bretagne est occupée par les Allemands et les Russes. Il y fait -60 degrés depuis que l’envahisseur a largué des bombes de glace. Deux enfants, Émilien et Noémie, sont détenus dans le manoir familial. Sous la garde de Sigrid, ils sont sommés de percer les secrets des technologiques obscures. Ils obtiennent l’aide d’Hector, un ami, lequel dit appartenir à la résistance. Cet opus est le deuxième de la trilogie Vingt mille lieux sous les glaces, laquelle est la troisième de la série Le voyage extraordinaire.
Denis-Pierre Filippi inscrit ce conte uchronique dans l’esprit des romans de Jules Verne. Il ne faut toutefois pas chercher plus de liens avec le célèbre écrivain, même si la couverture rappelle la maquette de la collection Hetzel. L’auteur met en place un univers riche, d’inspiration steampunk, où tout se mélange. Les personnages parlent de la Russie, mais certains objets affichent la faucille et le marteau (tels qu’ils apparaissaient sur le drapeau de l’URSS), de même que le sigle CCCP. L’axe est constitué de l’Allemagne et du Japon, mais aussi du pays de Lénine. Enfin, la technologie est passablement plus avancée que ne le sera un siècle plus tard.
Il est à noter que l’album n’a pas de titre. Cette omission, au demeurant insolite, traduit le statut de ce livre dont la narration est intrinsèquement liée à celle des tomes précédant et à venir. Il est pourtant toujours plus satisfaisant de découvrir un album qui peut se lire indépendamment des autres, même s’il s’inscrit dans une continuité. Un rappel des événements aurait minimalement permis de contextualiser les enjeux.
Généreux, Silvio Camboni s’investit dans chacun de ses dessins et tous regorgent de détails. Le découpage est inspiré, en témoigne l’abondance de vignettes en mortaise qui dynamisent la construction des planches. L’artiste connaît la qualité de son travail et n’hésite pas à offrir à son lecteur de très grandes illustrations. Un seul bémol, mais de taille, les visages des enfants détonnent. Alors que les décors se révèlent presque réalistes, les protagonistes ont des yeux et des bouches démesurés qui leur donnent un air caricatural ; la figure de la fillette est particulièrement compromise. Étrangement, les adultes ne se voient pas imposer ce mauvais traitement.
Les couleurs de Sam et de Jessica Bodart sont soignées ; peut-être sont-elles un peu trop foncées, même les scènes diurnes, à l’extérieur, alors que les paysages sont enneigés, demeurent sombres.
Un scénario simple, des gamins intrépides et un ennemi consacré, le scénariste sait tirer les ficelles d’un récit plutôt chouette, qui a tout pour plaire aux préadolescents.