Un polar de Servais ? Pas au début, où on baigne dans un mystère enveloppé d'un essaim d'abeilles...
L'intrigue est bien tournée, nous faisant osciller entre plusieurs coupables possibles. Il restera bien peu d'innocents dans ce rucher urbain. À la fin, d'ailleurs, les nouveaux amoureux vont quitter le guêpier comme porte de salut.
Tous les ingrédients Servaisiens y sont : un arbre (évidemment), des jeunes filles nubiles (re-évidemment), des évènements mystérieux reliés à la nature, l'univers oppressant de la zone urbaine.
Les dessins-gravures, réalistes, restent tendres et sensibles lorsqu'ils détaillent les travers et bizarreries de l'âme humaine. La toute dernière vignette est une des plus belles que Servais aie réalisé, illustrant à merveille la fusion de l'Homme (pardon, la Femme) avec la Nature.