Le 29/04/2021 à 21:11:18
- J’ai du poisson ! Du beau poisson ! Qui c’est que c’est qui veut de mon beau poisson ? Cette poissonnière n’est autre que Lydveig, fille d’Aasbjorn. Soudain, une tête est jetée au milieu de son étal de poissons… La tête de son paternel ! Qui va encore vouloir acheter ses poissons ? En fait, c’est un faux problème car elle est là pour signaler à la belle poissonnière qu’elle va être emmenée de force, et pour la convaincre d’être coopérante, les nouveaux-menus blessent grièvement son mari qui s’était porté à son secours, et, surtout, menacent de trucider sa gamine si elle ne se plie pas fissa fissa à la loi du plus fort, celle de mâles crapuleux et violents, sans une once de pitié. Mais que lui veut-on ? Son père était ce que les Vikings appelaient un pisteur. Aujourd’hui, nous dirions un enquêteur ou un détective. Un homme brillant reconnu pour son sens de la justice et son efficacité. Il se fait que le roi Hardeknud l’avait chargé de trouver qui avait osé occire son aîné, et fils préféré, héritier du trône. Le pisteur ayant échoué dans sa mission puisqu’il avait eu la tête tranchée, probablement par une de ces damnées foutues sirènes (Beurk ! Beurk ! Beurk !) c’est à sa fille de reprendre malgré elle la quête où son paternel avait échoué. Elle n’avait plus de contacts avec son paternel qu’elle détestait depuis deux décennies. Elle a six jours si elle ne tient pas à voir mourir sa fille (et on lui promet que ce ne sera pas sans…). Critique : Si vous êtes fan des Vikings et que vous trouvez que c’étaient de chouettes gars, courageux, fiers, nobles… Passez votre chemin car ce scénario ne va pas vous plaire. Vous y découvrirez des brutes sanguinaires, des tyrans qui mangent leur parole plus sûrement que leurs harengs, des lâches… Comment ? Il n’y avait pas de lâches parmi les Vikings ? Je vous aurai prévenus… Passez votre chemin, l’histoire ne va pas vous plaire ! Si cela peut vous consoler, il y en a tout de même un ou deux qui s’en tirent noblement. Mais est-ce que les femmes comptent aussi ? Les féministes se réjouiront de constater que les héros sont en fait des héroïnes laissant aux hommes le soin d’assumer tous les vilains rôles… Plus que jamais les relations entre humains et sirènes sont détestables. Je ne vous dirai pas qui sont les méchants… Ainsi en a décidé le scénariste, Nicolas Mitric, qui nous offre une enquête quasi policière, une leçon de diplomatie qui aurait pu trouver sa place dans « Le Trône de Fer », et des combats avec des éléments déchaînés. Les dessins de Francesco Trifogli et de Maria Francesca Perifano me laissent quelque peu sur ma faim, certains personnages ayant des visages très peu expressifs et des corps très statiques et à peine esquissés. Il y a une jolie mise en couleur d’Aretha Battistutta. Bref ! Si ce n’est pas un album incontournable, il est tout de même intéressant, surtout par la qualité du scénario sponsorisé par les ligues féministes pour l’extinction totale des individus mâles. C’est l’époque qui veut ça, que les hommes doivent se sentir responsables (coupables diront certaines) de tout ! Si demain un volcan entre en éruption, soyez certain.e.s que la faute rejaillira sur un mec. Ah, encore un détail : ne vous imaginez pas que les dessins à l’intérieur de la BD sont de la même facture que la fabuleuse couverture due au talent de Josep Homs !BDGest 2014 - Tous droits réservés