T
out commença lorsque cinq individus sans aucun point commun se retrouvèrent soudainement dans un univers inconnu. Où sont-ils ? Pourquoi sont-ils là ? Très vite séparés par différentes créatures plus ou moins hostiles, chacun va suivre sa voie et essayer de répondre à ces questions dans le but de sortir de ce monde étrange baptisé Arq.
Après l'avoir délaissé l'espace d'un tome, ce nouvel album revient sur le destin de nos cinq protagonistes. Bientôt de nouveau réunis, arriveront-ils enfin à percer les mystères de Arq ? Ce n'est certainement pas pour tout de suite, sachant que nous n'avons même pas encore atteint la moitié de cette série prévue en 18 tomes !
Depuis maintenant huit albums, Andreas nous balade avec brio pour notre plus grand plaisir. D'innombrables détails abondent et ne trouvent une signification qu'après plusieurs lectures. Le summum fut atteint dans un excellent cinquième tome riche en révélations aussi surprenantes que cohérentes. Un vrai casse-tête ? S'il est vrai que certaines productions d'Andreas ne sont compréhensibles qu'après de nombreuses réflexions (Rork, Cyrrus-Mil ou encore Le Triangle rouge), Arq est au contraire facile à suivre, grâce à une narration fluide particulièrement habile. Et même s'il est impossible de savoir où l'auteur veut en venir, on ne se sent jamais perdu.
Mais revenons à ce huitième opus. Il s'agit plus d'un album de transition sans réelle surprise, même si l'histoire progresse et qu'il s'y passe de nombreux évènements. La liste des questions grossit bien plus vite que celle des réponses, mais une nouvelle fois on se laisse promener avec plaisir tant l'univers décrit est fascinant.
Une fascination que l'auteur fait en grande partie reposer sur son dessin spectaculaire. Quel sens du rythme ! Quelle mise en page ! Andreas est pour cela un génie et il ne lui reste plus qu'à nous montrer pourquoi il a tant insisté pour que le deuxième cycle (tomes 7 à 12) soit dans un format carré, différent du format classique du premier cycle. Un changement par ailleurs accompagné d'un passage à la couleur directe. Tout cela est audacieux et suffisamment intrigant pour qu'il faille y prêter attention. D'autant plus que des rumeurs parlent d'un troisième cycle en un format style "comics"...
C'est simple, Arq ne doit pas être loin d'être la BD de science fiction la plus intelligente et la plus ambitieuse jamais réalisée. Une série à lire et relire posément, surtout pas à la va-vite dans un coin de librairie. Vivement la suite !
Les avis
minot
Le 01/09/2015 à 18:00:59
Les cinq personnages qui avaient ouvert ce récit et s'étaient retrouvés séparés immédiatement après leur arrivée au sein de l'univers d'ARQ (cf.tome 1) finissent par se retrouver dans cet épisode. Des retrouvailles attendues depuis longtemps et qui tiennent toutes leurs promesses. Désormais leur destin semble plus lié que jamais et leur entente paraît pourtant bien fragile.
Un album une nouvelle fois excellent, avec des planches grandioses et visuellement très expressives.
pietro
Le 27/07/2005 à 15:17:28
Pour moi, Andreas est un maître, un auteur formidable que je souhaiterai vraiment rencontrer un jour, mais il paraît qu'il se fait discret.
Il n'y a pas une seule BD que je n'ai pas aimé signée Andreas: Rork, Capricorne, Mobilis (un must), Les one-shot comme le Triangle Rouge ou Coutoo. Et maintenant Arq cette saga énorme, que je dévore album par album attendant avec impatience la suite. Une série qui se vend peu , mais comment cela est-ce possible? Le dernier Lanfeust des Etoiles et le dernier Trolls de Troy se sont vendues comme des petits pains alors que ce sont des daubes monumentales et encore je suis gentil, quelle injustice.
Je vous en pris Delcourt continuez à publier cette série formidable : un scénario extraordinaire, des dessins et des graphismes exceptionnels, Andreas renouvelle le genre.
Sa saga est un mélange de fantastique, de S-F, et limite d'Heroïc fantasy: 5 personnages qui évoluent dans Arq, monde parallèle qui existe dans le cerveau d'un humanoïde dont on ne connaît pas pour l'instant l'origine.
dans Dorro Zengu, Arq s'échappe du centre de recherche White Dust et se retrouve dans un village abandonné dans le désert et peuplé de créatures étranges. je pensais que ce 8 ème tome nous montrerait la suite du périple d'Arq sur la terre. Mais non, Andreas nous ramène en Arq, et fait se retrouver ses 5 personnages, des personnages fouillés, complexes.
Et l'album révèle certaines clés pour comprendre Arq, mais pas toutes.
Et Andreas ajoute du mystère pour notre plus grand plaisir.
Si je devais comparer Andreas à un cinéaste, ce serait David Lynch, c'est vous dire la qualité de cet auteur. A part Ploy, ou encore Corbeyran ou Morvan, je vois pas qui lui arrive à la cheville.
Vivement la suite.