Résumé: Dangers, mystères et émotions ! Londres, 1895. Alors que Charlie s'apprête à faire ses débuts sur la scène du Merry Minstrel, sa grande amie la chanteuse Polly Perkins est victime d'une terrible agression qui la laisse dans le coma... Ce drame survient suite à une violente altercation entre l'artiste et Edgar Wilson, célèbre impresario de l'East End, alias le « dresseur de canaris ». Persuadée que ce douteux personnage est responsable de la tentative d'assassinat, Charlie décide d'infiltrer sa troupe de music-hall. Il lui faudra toute l'aide de ses amis, le fin limier Billy et le casse-cou Black Tom (sans oublier le chat Watson !), pour élucider cette ténébreuse affaire... Incontournable série jeunesse, le neuvième tome des Quatre de Baker Street nous plonge dans une nouvelle aventure en plein cœur du show-business londonien. Un récit toujours aussi juste qui trouve son équilibre entre la fraîcheur de dialogues ciselés, une intrigue fascinante, un rythme implacable et une atmosphère pleine de tension.
Q
uelques temps après l'affrontement entre les maîtres de Limehouse*, les francs-tireurs de Baker Street ont retrouvé un quotidien plus tranquille. Pendant que Sherlock use de ses talents en Europe, Billy attend de pouvoir reprendre son emploi de groom tandis que Charlie prépare son baptême au Merry Minstrel, sous l'œil attentif de Polly Perkins. Et alors que l'artiste et mentor de Charlie voit une vieille connaissance refaire surface, Scotland Yard sollicite l'aide de Tom et de ses deux comparses pour des affaires d'agressions dans les rues de l'East End, entre ces retrouvailles qui visiblement n'éveillent pas que de bons souvenirs à la chanteuse et cette histoire de violences nocturnes, la bande va avoir du pain sur la planche...
En fin connaisseurs de l'icône créée par Sir Arthur Conan Doyle, Olivier Legrand et Jean-Blaise Djian sont allés dénicher une allusion du docteur Watson à la résolution d'une enquête inédite dans la nouvelle The Adventure of Black Peter (publiée dans le recueil The Return of Sherlock Holmes) pour composer leur intrigue. C’est donc à partir du notorious canary-trainer qu'ils imaginent une trame centrée sur Charlie. Depuis 2009 et L'Affaire du rideau bleu les détectives en herbe ont bien grandi et notamment la jeune héroïne. Mais leurs préoccupations ont beau évoluer et leur caractère s'affirmer, chassez le naturel, il revient au galop et, dès les premiers doutes, les francs-tireurs retrouvent leur flair et se mettent au travail.
Filatures, infiltrations, déguisements, surveillances, bastons, ils ne reculent devant rien pour démêler les fils d'une histoire pleine de rebondissements qui promènera le public des bas-fonds londoniens à la jungle des cabarets. Malgré une certaine densité, tant en dialogues - toujours bien écrits - qu'en action, l'enquête se suit facilement grâce au rythme savamment orchestré par le duo de scénaristes et au découpage impeccable de David Etien. L'artiste, dont le style s'affirme un peu plus à chaque parution, montre à nouveau toute sa facilité à dynamiser ses planches. La mise en couleurs, étudiée, n'écrase pas son trait à l'encrage gras et installe de belles ambiances. Malgré une ressemblance appuyée entre certains personnages féminins, il offre une belle constance dans son dessin, précis et expressif.
Rondement mené, ce Dresseur de canaris démontre une nouvelle fois le talent du trio d'auteurs et la qualité de leur série. Une enquête choisie avec soin, des développements cohérents des personnages, des enjeux innovants qui évoluent en respectant le canon « holmesien » : que demander de plus ? Ah, oui ! Que ça continue encore longtemps avec cette qualité !
* : voir tome 8 et sa chronique
Les avis
minot
Le 18/01/2022 à 15:31:54
LES QUATRE DE BAKER STREET enquêtent pour savoir qui a agressé Polly Perkins, une chanteuse de cabaret avec qui ils sont amis depuis peu. Une enquête dangereuse au coeur de l'East End, l'un des quartiers les plus mal famés de Londres.
Comme d'hab', le dessin joliment dynamique et le scénario très prenant (avec quelques scènes d'une violence assez crue) font passer un très bon moment de lecture. Cette série est excellente depuis le premier tome et n'a jamais faibli au fur et à mesure de la parution des albums. C'est assez rare pour le souligner.
marcomaltese
Le 25/04/2021 à 11:02:40
Cette série décidemment se maintient à un très bon niveau, des dessins dynamiques et agréables, une belle ambiance 'Londres 1880" , des personnages bien typés, du suspense et des scénarios bien ficelés. Que demander de plus !
Bravo aux auteurs et merci
Touriste-amateur
Le 21/04/2021 à 13:59:12
A nouveau un très bon album de cette série. Les dessins sont précis, ils rendent bien l'atmosphère de ces bas fonds. Ils servent parfaitement le scénario, à moins que ce ne soit l'inverse tellement les deux fonctionnent en symbiose parfaite!
Définitivement, les Quatre de Baker Street s'émancipent de Sherlock Holmes qui ne sert que de prétexte à l'énigme.
Deux (très) légères déceptions cependant : 1)J'ai trouvé les personnages moins profonds (sauf le chat!) que lors des précédents opus et, même s'ils évoluent, c'est moins visible que dans les précédents albums. 2)La fin me semble un peu bâclée, l'épilogue, tout comme le retour de Sherlock Holmes, arrive soudainement comme un cheveu sur la soupe.
Mais quel régal à nouveau cet album!!!!
BudGuy
Le 16/03/2021 à 13:50:34
Le dernier album des quatre de Baker Street est sorti et comme on pouvait s'y attendre: la qualité est (toujours) au rendez-vous !
Les dessins et couleurs de David Etien sont toujours au top et rendent très bien l'atmosphère poisseuse et brumeuse des quartiers de White Chapel du XIXe siècle.
Le scénario est dans la continuité des précédents, à savoir de très bonne facture, avec des personnages qui continuent d'évoluer.
Le découpage est au service d'une histoire riche en action, suspense, rebondissements et émotion.
Un très bon album pour une série qui ne m'a pas déçu une seule fois. Vivement la suite !