Résumé: Avec Frank Margerin, la banlieue est devenue une héroïne de bande dessinée. Mais attention, pas n'importe quelle banlieue : chez lui, on ne trouve ni rap, ni pitbulls ni la fameuse fracture sociale... Né en 1952, il injecte plutôt ses souvenirs d'adolescence dans ses BD. Et même si ses histoires sont intemporelles, elles fleurent bon les années soixante, celles des blousons noirs et du rock'n'roll. Dans le petit monde de Frank Margerin, on croise des mobylettes qui font bêêêm bêêêm, des gentils loubards avec une banane sur la tête, des flics en képi à l'air débonnaire. Ses héros s'appellent Lucien, Gillou ou Ricky. Leur horizon, c'est le coin de la rue. Ils sont des aventuriers du quotidien, partagés entre petites galères et plans d'enfer. Et si ses BD sont drôles, c'est parce qu'elles sont truffées de détails pittoresques, de dialogues qui font mouche et de tranches de vie rigolotes. Mine de rien, Margerin est une sorte d'ethnologue de la vie de tous les jours.