Résumé: Alors qu'Alpha est enfermé dans une prison haute sécurité, la CIA fait le vide total sur son passage à l'agence. Tout ce qui concerne l'agent Tyler doit disparaître. C'était sans compter sur les ressources de notre héros et surtout sur quelques noms, dates et numéros de dossiers bien utiles, gravés dans sa mémoire. En échange de la promesse de garder secrètes ces informations, Alpha contraint Irène Keller, nouveau cadre de l'agence, de le réintégrer. Keller accepte, mais à ses conditions. Hors de question de reprendre du service à l'agence. Alpha se retrouve muté à Mayotte, dans une antenne miteuse du service diplomatique. Alors qu'il dépérit d'ennui à jouer les employés modèles, la petite île devient le terrain d'une guerre feutrée entre différents services étrangers. Visiblement la région n'est pas qu'une destination de rêve pour touristes avides de soleil et de sable fin...
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is au placard dans une prison de haute sécurité pour cause d’atteinte à la sûreté de l’État (cf. la «saison» deux), Dwight Delano Tyler tue le temps comme il peut. Il en sait trop et son ancienne hiérarchie en est pleinement consciente, il est cependant malaisé de se « débarrasser » froidement d’un ancien agent. La visite et les menaces à peine voilées d’Irène Keller, la madame propre de la CIA, ne lui laisse pas énormément d’espoir. Malgré tout, Alpha a de la ressource et beaucoup de mémoire. Un arrangement gagnant-gagnant serait-il encore possible ?
Après un cycle en demi-teinte décevant, Alpha revient sur les étales ! Pour ce reboot dans la continuité, Emmanuel Herzet est retourné aux fondamentaux et a imaginé un récit carré ancré dans les réalités du XXIe siècle. Wikileaks étant passé par là, les agences de renseignement de tous les pays ont dû reprendre les bonnes vieilles méthodes afin de s’épier et de communiquer. Fort de ce constat, le scénariste propose une intrigue ultra-rythmée et juste suffisamment alambiquée pour entretenir ce qu’il faut de suspens. Si le fond des choses tient plus de la série télé à gros budget qu’à la rigueur psychologique d'un roman de John Le Carré, l’ensemble se montre néanmoins efficace et entraînant.
Avec ce deuxième album en charge des illustrations, Alain Queirex s’affirme un peu plus et confirme son talent de dessinateur réaliste sur qui il faut compter. Décors au cordeau et précis au rivet près pour ce qui est des véhicules, il orchestre avec une certaine maestria ces aventures à haute intensité. La mise en page très ouverte répond aux cadrages serrés rendant la lecture particulièrement prenante. Dommage que les protagonistes – quelle raideur dans les expressions – n’arrivent jamais à totalement se fondre dans cette scénographie millimétrée.
Roadies démarre sur d’excellentes bases et laisse d’ores et déjà entrevoir des développements passionnants. Ce très bon retour d’Alpha devrait réjouir et rassurer les amateurs de thriller d’espionnage en BD.
Les avis
kingtoof
Le 03/10/2020 à 22:50:22
Un début de 3ème cycle correct : c'est vraiment un album de transition.
Il y a de l'action, un peu d'humour, des belles filles... mais il n'y a plus la richesse des premiers albums...