Résumé: Jouant les marchands ambulants avec un vieux camion de l'espace, valérian et laureline se retrouvent là où le monde connu s'arrête et où commence l'univers en formation : le grand rien. En compagnie du schniarfeur qui se pique de marketing et de la jeune couturière au chômage ky-gaï, ils s'efforcent sans grand succès d'écouler les petites merveilles syrtiennes dont ils ont l'exclusivité. il est vrai que cette concurrence semble déplaire fortement aux space-flics du triumvirat régnant sur la planète rubanis, qui inonde la galaxie de ses médiocres produits industriels. c'est à port-du-gouffre qu'ils apprennent qu'une expédition menée par la commandante singh'a rough'a va partir pour le rien de rien du grand rien lorsqu'elle aura fini de recruter son équipage. Ne s'agit-t-il pas là d'une occasion rêvée pour valérian et laureline qui, eux, poursuivent secrètement une autre quête ? celle de retrouver la terre, rayée de la carte du cosmos, mais qui doit bien se trouver quelque part, là où l'on évoque la présence de monstrueuses pierres noires dont on ne sait rien, les wolochs.
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evenus marchands ambulants, Laureline et Valérian tentent par tous le moyens de grappiller la moindre information sur le début d'une piste pour retrouver la Terre. Moyens qui nous donneront l'occasion de visiter une prison, un cimetière et de faire la connaissance de la commandante Singh'a Rough'a.
Comment faire une introduction lorsque l'on écrit et dessine le 19e tome d'une série ? La leçon nous est donnée par MM. Christin et Mézières, qui, avec le 1er volume d'une trilogie qui devrait marquer la fin annoncée de Valérian, repositionnent leurs héros de façon cohérente après quelques épisodes moins indispensables. Pas de faits marquants ni de rebondissements époustouflants, peu d'actions éclatantes ou d'émotions saisissantes, nous ne retiendrons de ce Au bord du grand rien qu'un beau bestiaire d'habitants de l'univers, un patchwork de lieux plus hétéroclites les uns que les autres et un humour réjouissant.
Le graphisme n'évolue plus, mais le devrait-il encore ? Mézières arrive à faire passer tous types de sentiment quelque soit le physique de ses extra-terrestres et ses décors ou engins sont tous plus léchés les uns que les autres. Il s'offre même le luxe de faire une petite démonstration en représentant "à la Bilal" la rencontre entre le Triumvirat de Rubanis et les Wolochs du Grand Rien. Que demande le peuple ?
Un peu plus de contenu peut être ? Parce que tout ça pour un départ vers le "Grand Rien" c'est un peu décevant, surtout après 3 ans d'attente. Attendons la suite. Plus tard, plus loin, donc...
Les avis
hbanks
Le 19/10/2004 à 23:09:15
Vraiment, on est près à tout leur pardonner, à nos deux ex-agents de Galaxity, tant ils se font rares (3 ans entre chaque album, c'et un peu long). Même une intrigue un peu laborieuse, avec du réchauffé (le Spiglic de Bluxte, le schniarfeur omniprésent, et.). On s'ennuie un peu quand même, c'est à se demander si c'est moi qui ai vieilli depuis les précédents albums ou si c'est Valerian et Laureline qui subissent les effets du vide spatial. On ne peut qu'espérer des retrouvailles rapides avec la Terre, Galaxity et leur espace spatio-temporel.
On verra dans 3 ans. En attendant, je vais relire les anciens albums...
vacom
Le 16/10/2004 à 15:27:24
Un bon Valérian mais qui prépare surtout la suite du cycle. Mise en place de l'intrigue, on en apprend sur le fameux grand Rien, tout se met en place et ça donne foutrement envie de continuer. Niveau dessin, dans la continuité, du tout bon.
Ca me réconcilie complétement avec la série (et ca me donne envie de lire les trois qu'il me manque). C'est un peu comme un nouveau souffle pour la série avec une trame générale qui va se poursuivre sur les albums a venir, finies les petites expéditions sans lendemain (mais elles étaient nécessaires pour la crédibilité de la série dans son ensemble).