Info édition : Noté "Première édition". Relief/vernis sélectif sur le titre en couverture et sur les couvertures des albums déjà parus au 4e plat.
Résumé: En 2095, le G8, composé des dirigeants des plus grandes puissances mondiales, prend place à bord de L'ODISSEY, une sphère hôtel grand luxe en orbite autour de la Terre.
Tout se déroule au mieux jusqu'à ce qu'un groupe de terroristes vienne prendre les occupants en otages. Les plus grands chefs politiques sont à leur merci.
On dépêche alors, pour débloquer la situation, un commando assisté à la dernière minute d'un agent spécial, infiltré à bord de l'hôtel satellite.
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095, un palace de luxe en orbite autour de la Terre accueille le 120e sommet du G8. Les dignitaires ont à peine le temps de défaire leurs bagages qu’ils sont pris en otage. La revendication des ravisseurs : bloquer le déploiement d’une génération d’androïdes un peu trop humains.
Au fil des siècles, les ouvriers se sont battus contre la mécanisation ; d’abord les machines à tisser, puis les moissonneuses-batteuses, les presses à imprimer mécaniques, etc. Souvent, ils ont eu le réflexe de casser ces engins qui leur volent leur gagne-pain. Dans l'imaginaire populaire, il semble inscrit que la technologie présente une menace. À l’aube de l’intelligence artificielle, heureusement qu’il y a les trois lois de la robotique pour réconforter monsieur et sa fiancée. Mais piquer le travail, voire la vie d’un individu, est-ce lui porter atteinte ? Si c’est le cas, les cerveaux électroniques bafouent le premier des principes légués à l’humanité par Isaac Asimov.
Jean-Charles Gaudin s’inspire de cette peur ancestrale pour construire un thriller de science-fiction. Dans un lieu fermé et loin de tout se joue une partie de bras de fer. Une poignée d’idéalistes s'oppose à huit hommes d’État, des industriels et des agents gouvernementaux. Le récit démarre peut-être rapidement ; il aurait en effet été intéressant de mieux connaitre les terroristes, pour apprivoiser leur malaise, les comprendre et embrasser leur cause. L'auteur a plutôt pris le parti-pris de l’action ; le scénario est rythmé, une péripétie n’attend pas l’autre, les revirements de situation se multiplient et la conclusion décoiffe. Pour tout dire, le bédéphile ne s'ennuie pas.
Frederico Dallocchio est surtout associé à l’univers des comics. Dans son portfolio figurent notamment Green Arrow, Superman et Batman. Dans cet épisode de la série Androïdes, il fait du franco-belge, mais son héritage américain transparaît, particulièrement dans les scènes de combat ponctuées de nombreux changements de plan et d'empilades de cases. Tout cela, il faut le reconnaître, contribue à donner du rythme au projet. Le dessin demeure dans l’ensemble bien fait, les personnages apparaissent crédibles et les décors réalistes. À cet effet, il est amusant de constater que du point de vue de l’artiste, dans soixante-quinze ans une cuisine ou une chambre d’hôtel ne changeront pas tellement, même si elles graviteront à quatre cents kilomètres de la planète bleue.
Un suspens politique rondement mené et d’une lecture fort agréable.
Les avis
philjimmy
Le 24/08/2020 à 20:01:15
Un brin décevant, cette affaire. C'est touffu et plutôt pas mal foutu, un ton au dessus du reste de la saison 2, mais ça va peut être trop vite. Pas emballé par la fin, qui trahit les lois de le robotique si chères à Asimov et inscrites pourtant sur les pages de garde. Un album pas désagréable, mais scénaristiquement expédié.
ALICECOOPER
Le 28/07/2020 à 01:26:30
C'est un bon album mais il est, malgré cela, encore à des années lumières du tome 1 pour ne citer que celui-là. C'est dommage que ça parte dans tous les sens au départ mais on retrouve vite le déroulé de l'affaire. Le dessin ne me plaît pas, j'ai le sentiment qu'il a été trop assisté et/ou trop épuré. Lorsque j'ai lu les commentaires de "alboundy" et de "MAL75" je me suis dit qu'il doit y avoir quelque chose avec cet album ou que je ne vais pas être déçu ou encore qu'il ne faut pas que je passe à côté. Terrible désillusion... Je reste sur ma faim et la fin de l'histoire est moyenne. J'abandonne définitivement cette série qui est loin de l'esprit d'Asimov ou de Dick.
Pour les bons côtés, ce volume clôt la saison 2, au moins j'aurai les deux saisons complètes, le papier est agréable et glacé. Il y a de nombreuses planches, avec pas mal de dessins, de nombreux personnages, le scénario est assez bon, il y a beaucoup de textes et beaucoup d'action. La deuxième case de la page 41 où la terroriste détourne la tête après qu'un gars de l'équipage se fasse exploser la tête et qu'une giclée de sang la souille, est carrément originale et sublime. On sent malgré tout une amélioration par rapport aux deux ou trois navets précédents, un travail intense et riche pour construire ce Space-Opera qui est assez correct.
Mais pour ma part, et encore une fois, ce volume m'a déçu. Je vais m'attaquer à ALTER. J'espère que ce sera mieux.
alboundy
Le 24/07/2020 à 07:01:46
Un des tops albums de la série pour moi. Un vrai petit film sur planches. J'ai adoré malgré un dessin parfois légèrement approximatif et un enchaînement de cases pas toujours très clair.
MAL75
Le 27/06/2020 à 19:29:50
Vous aimez la SF avec des stations orbitales à la "Elysium"?
Les commandos avec des armures de navigation spatiale (trop cool) ?
Des histoires d'androïdes et des complots à la "Tyrell corporation" (merci Blade Runner) ?
Un groupe de terroriste très déterminé ?
NE CHERCHEZ PLUS et jetez vous sur cette merveille d'album qui remet la série "Androides" chez Soleil au firmament de ce qu'il faut lire en ces temps de déconfinement.
Scénario et dessin 20/20.
Si ne l'avez pas encore acheté, je me demande pourquoi vous vous retenez encore...