Résumé: Ernest vit avec sa grand-mère, une vie plutôt calme jusqu’à ce qu’il rencontre Victoire, véritable petit cyclone qui va lui donner envie d’en savoir plus sur sa famille...
La mère d’Ernest est morte et son père a disparu. Ernest a été recueilli par Précieuse, sa grand-mère. Aujourd’hui, à dix ans, il ne connaît que la vie ennuyeuse qu’il partage avec elle. Excellent élève, Ernest prend garde à rester éloigné des autres. Jusqu’au jour où Victoire arrive dans sa classe. Elle a treize frères, ce n’est pas Ernest qui va l’impressionner. Au contraire, la voilà qui le sort de la monotonie pour le projeter dans la vie
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ne vie réglée comme du papier à musique, qui joue une mélodie sans allant, triste, ennuyeuse et surtout, sans surprise. C'est la partition d'Ernest, jeune garçon qui habite avec sa grand-mère depuis que ses parents ont disparu. Comment ? Il ne sait pas et ne demande pas. Il comptait poursuivre ce morne quotidien quand, un jour, Victoire ! C'est le prénom de l'élève qui vient d'arriver dans sa classe. Un vrai tourbillon, une pipelette, une sans-gêne même, mais qu'est ce que cela fait du bien ! Grâce à elle, le petit môme réservé va se sentir pousser des ailes et remonter une bouffée de courage pour un nouvel objectif : retrouver son papa.
Susie Morgenstern est une romancière américaine qui séjourne en France depuis plusieurs années. Auteure fétiche de l'École des loisirs, elle adapte en images son roman primé à de nombreuses reprises. De cette tendre histoire d'amitié s'échappe une bonne dose d'humour, une flambée d'émotions et une réelle profondeur. Le duo qu'elle a créé se révèle vite attachant, entre l'enthousiasme débordant de la pétillante fillette et la candeur tranquille d'Ernest. Les bonnes valeurs sont mises en avant : la famille, la solidarité, l'épanouissement de soi, la recherche identitaire... Les personnages secondaires sont bien campés et enrichissent le scénario, la mamie pudique et discrète ou les frangins protecteurs. Associée à ce fond bienveillant, une enquête sur le mystérieux père sous la forme épistolaire rythme l'intrigue et injecte une giclette de suspense.
Thomas Baas - à la base illustrateur - livre ici sa première bande dessinée. Son trait spontané, virevoltant et légèrement tremblotant - qui rappelle celui de Sempé - donne un résultat très frais, plaisant à lire et respirant la bonne humeur. Les acteurs possèdent un corps tout fin et une grosse tête, permettant aux expressions du visage de ressortir. Ce monde sympathique s’épanouit dans les décors d'un Paris haut en couleurs.
Charmant et délicatement dessiné, ce récit enchantera à tout âge. Jolie adaptation.