Le 12/06/2021 à 16:55:19
J’ai mis du temps à mettre mon nez dans cet album. Pas forcément attiré par le graphisme, un peu rebuté par ce robot… Je me demandais bien ce qu’il venait faire dans ce qui ressemblait pourtant bien à un polar. C’est plutôt à une uchronie que nous avons affaire ici. Et je dois bien dire qu’elle est diablement efficace, rythmée et suffisamment bien ficelée pour qu’on ait l’envie intense de lire la suite, et vite ! Ce petit voyou de bas étage, Ismaël, est intéressant, complexe et on s’attache très rapidement à lui et la quête qu’il semble devoir assumer, coûte que coûte ! Donc oui je suis en retard sur ce premier tome mais je vais vite me rattraper sur le suivant, en attendant la conclusion impatiemment !Le 31/10/2020 à 16:38:09
Quand j’ai commencé cette bd, l’action se situait en plein désert algérien puis on a enchainé avec une autre scène qui se passe certainement à Paris mais ce n’était pas précisé et du coup, j’étais perdu dès le début de ma lecture. Il est en plus question d’un gros caïd qui revient au pays. Bref, un peu de précision n’aurait pas fait de mal pour ma compréhension. Par la suite et pour corser le tout, je n’ai pas réalisé tout de suite qu’il s’agissait d’une uchronie sur la situation de notre pays face à l’Algérie. C’est tout à la fin de l'ouvrage qu’il y a un dossier qui explique le déroulé de cette uchronie. Dommage de ne pas avoir pu bénéficier de cette information auparavant. Vous aurez compris que la lecture a été plutôt délicate. On peut faire mieux voir beaucoup mieux. Dans ce récit, je déplore un manque de construction logique et précis. Si on ne pose pas de bons jalons, on peut perdre une partie du lectorat. Ceci dit, je resterai indulgent dans ma notation car j’ai tout de même passé un bon moment de lecture avec cette histoire plutôt originale où les hommes ont construit des robots géants avant d’arrêter leur fabrication.Le 26/05/2019 à 14:05:47
Le Dernier Atlas a réussi à mélanger habilement plusieurs univers qui, a priori, ne sont pas tellement fait pour être ensemble. Il en ressort un album maitrisé, au background très complet qui, tout au long des quelques 200 pages, a pu se mettre en place efficacement. Les personnages sont également bien travaillés, chacun ayant un vrai rôle à jouer dans l’histoire. En revanche, je trouve que le dessin est un peu inégal. On peut découvrir de superbes planches très bien réalisées et puis se retrouver face à des cases vides, aux airs bâclés. C'est dommage… Le tout est quand même vraiment prenant et avec les évènements qui se déroule vers la fin, on se demande ce que les 2 prochaines tomes de ce tryptique vont nous réserver. J'espère juste que les auteurs ne vont pas trop s'éparpiller et qu'il restera une certaine cohérence dans l'histoire.Le 14/05/2019 à 22:14:16
Depuis un moment, mon libraire insiste pour me faire lire « le dernier Atlas », une pépite selon lui. Je l’ai feuilleté puis reposé. Cela ne me disait rien. Et puis, je suis tombé dessus à la médiathèque et j’ai commencé à le lire pour vraiment m’en faire une idée et je ne l’ai plus lâché ! Le début de cette histoire est pourtant assez banal : un petit truand de Nantes, Ismael Tayeb qui magouille dans les machines à sous. On pourrait facilement tomber dans le polar avec une guerre des gangs, que nenni ! De mystérieuses migrations d’animaux dans le désert algérien viennent bouleverser la vie de Tayeb. Autour de Tayeb, gravite une galerie de personnages assez étonnants : Martin et Jean Legoff pour la pègre, Françoise, l’ancienne journaliste au « canard enchainé », sans oublier les anciens du « George Sand », le dernier Atlas, robot hors norme dédié à la construction. Sur les conséquences de la fin de la guerre d’Algérie, cet album nous entraine en fin de compte dans une uchronie française étonnante, qui finalement nous est révélée dans le dossier présent à la fin de l’album. J’ai suivi avec une certaine fascination l’histoire de Tayeb, qui au fil des chapitres, s’affirme de plus en plus et finit par s’émanciper de la pègre nantaise. Ce premier opus de cette série (qui en comptera 3) est littéralement addictif. J’en ai pour preuve que mon fils m’a emprunté, à son tour cet album, et lui qui lit rarement des bd, l’a dévoré d’une traite. Les auteurs confirmés (Vehlman, de Bonneval, Tanquerelle & Blanchard) nous livrent là une histoire digne des meilleures séries TV : aucun temps mort, on passe d’un personnage à l’autre, d’un continent à l’autre avec une facilité déconcertante de lecture. Après avoir lu ce premier opus dans sa version standard (en couleur), j’ai finalement acheté la version noir et blanc , en tirage limité, de canal bd. Cette version est splendide (ce qui n’enlève rien au travail remarquable de la coloriste, Laurence Croix) et met en valeur le dessin d’Hervé Tanquerelle, que je rapproche ici du dessin de Frédéric Peeters, période « RG », comme le souligne également Jérôme Briot dans le magazine Zoo (mars/avril 2019). J’ai lu que canalbd allait continuer à éditer les deux volumes suivant en noir et blanc, je m’en réjouie d’avance. Cet album est une des meilleurs sorties de ces derniers mois, et tranche avec la production actuelle. Dépaysant, original et addictif, bref une réussite.Le 23/03/2019 à 10:09:23
J’ai avalé "Le dernier Atlas" d’une traite, exalté par cette fusion assez inédite et parfaitement réussie de polar, uchronie et fantastique. Le scenario, découpé en 10 chapitres, est d’une habileté redoutable. Fluide et nerveux, avec son background réaliste, il est étonnamment crédible. Ainsi, des robots géants à piles nucléaires y côtoient des gangs mafieux à Nantes et des phénomènes paranormaux en plein désert… et tout cela parait d’une logique limpide. Non seulement ça fonctionne mais c’est addictif ! Tous les personnages sont clairement identifiés et bien développés, aussi bien physiquement que psychologiquement. Les décors, nombreux et variés, sont très immersifs et participent aussi à l’attrait de l’ensemble. Quant au dessin de Tanquerelle il ne plaira peut-être pas à tout le monde mais pour ma part, je l’ai trouvé audacieux et brillant. Enfin, les couleurs de Laurence Croix sont comme toujours magnifiques. Bref, un grand et beau moment de lecture ! Un album que je recommande à tous sans hésitation. Et vu la qualité et la densité de ce travail, je n’imagine pas un 2° tome de moins bonne facture… Dupuis a frappé fort ! A coup sûr une future référence.BDGest 2014 - Tous droits réservés