Info édition : Noté : Première édition. Tirage Noir et blanc, limité à 1.500 ex.
Résumé: Eraclea, un continent envahi et dominé par 3 clans. Les indigènes ont été exterminés ou réduits en esclavage. Les guerriers de chaque clan maintiennent un ordre précaire. Des expéditions aux confins du monde disparaissent… La Garde Blanche, formant une élite de guerrier, est envoyée pour découvrir ce qu’il se passe. Mais le danger est encore ailleurs.
"Nous avons besoin du collecteur d'âmes ... Alma Cubrae ... Alma Cubrae ..."
I
l y a des lustres, Euracléa a été conquise par les hommes. Druides, indigènes et créatures mythologiques ont été chassés voire anéantis. Depuis, une élite de guerriers est chargée d'assurer la défense de leurs compatriotes et veiller à ce que la paix perdure entre les trois cités majeures qui la composent et qui connaissent des situations de plus en plus conflictuelles. Son nom ? La Garde Blanche. Placée sous l'autorité du capitaine Bernat De Cors, elle doit se rendre à proximité de l'une d'entre elles, où des faits étranges et maléfiques leur ont été signalés. Ce voyage pourrait bien être le dernier.
Gonzalo Torné qui s'est illustré dans la philosophie et qui, depuis, travaille en tant que conseiller littéraire pour de grandes maisons d'éditions espagnoles, fignole une idée soufflée par deux passionnés de reconstitutions historiques moyenâgeuses pour livrer un récit médiéval-fantasy intéressant, mais néanmoins nébuleux. Le lecteur devra faire preuve de patience et de quelques allées et venues dans cet ouvrage intitulé Le Collecteur d'Âmes avant de parvenir à trouver l'accroche. Pour cela, il patrouille aux côtés d'une poignée de soldats aguerris dans leur mission d'identification de la menace qui pourrait remettre en cause l'équilibre de la cité-mère et celui de tout un pays. Au programme : trahisons, vengeances et découpages de têtes. Même s'il reste cohérent et par-dessus tout prometteur, malgré une narration plaisante à suivre, force est de constater qu'il y a dans ce scénario comme un petit goût de Game of Thrones ou encore des Annales de la Compagnie Noire sans en avoir, évidemment, l'aura.
Le dessin est incontestablement l'atout de ce premier tome. Qu'elles soient troglodytes et alliage d'architectures modernes et médiévales, arborescentes avec des peuplades nichées au sein de racines disproportionnées, suspendues et posées sur un pont ancestral, les villes dessinées par Sergio Sandoval, qui a par le passé collaboré avec Guillermo Del Toro dans la réalisation de quelques films, sont fascinantes. Les personnages, jusqu'au-boutistes, guerroyant, harnachés en conséquence, ne dépareillent pas des décors imaginaires. Le souci du détail, la précision du trait dans les mouvements et les expressions de peur et de haine sont appréciables.
Il est souhaitable pour la suite des événements que le synopsis d'Alma Cubrae gagne davantage en fluidité afin de pouvoir prendre sa revanche sur un graphisme déjà très convaincant.
Les avis
italia
Le 27/11/2021 à 00:30:14
mamamia grandiose magnifique un dessin à couper le souffle un scénario qui vous murmure vivement la suite. Je pense que certains lecteurs n'ont rien compris ou sont peut être un peu limités et prisonniers dans une dimension où le rêve est considéré comme nuisible. Allez lire une bonne ptite BD BOBO.
Shaddam4
Le 08/04/2019 à 13:57:47
Attention, grosse surprise que ce premier tome d'une saga de Dark Fantasy espagnole, dessinée par un impressionnant Sergio Sandoval, vétéran des collaborations graphiques au cinéma fantastique, notamment les films de Guillermo del Toro. Et outre les dessins (que l'on peut ranger dans la catégorie hyper-réaliste comme Christophe Bec ou Michael Lark), c'est surtout le design général de cet univers qui bluffe! Les auteurs prennent leur temps pour installer un univers cohérent, dès l'introduction en forme de genèse de ce monde barbare où une ancienne guerre a confronté les trois grandes Cités à des armées de monstres dirigés par les Druides. Comme pour Game of Thrones et la série BD Servitude, le principe est de bâtir un monde sophistiqué, cohérent, en plaçant des vestiges des temps anciens, plus mystérieux qu'expliqué mais participant grandement à l'intérêt de la série. Ce tome présente du reste l'itinéraire (un peu complexe niveau articulation temporelle) de la Garde blanche vers les marches du royaume où un baron semble devenu moyennement coopératif. On retrouve les grands marqueurs des deux œuvres citées, à savoir la trahison permanente, la menace maléfique invisible et l'intervention d'une puissance hors norme, incarnée ici par un chevalier qui ressemble fortement au Ginea Lord de la Complainte des Landes perdues.
Vous l'aurez compris, hormis quelques réglages de déroulement, les dessins sont superbes (y compris leur mise en couleur), le design génial (je veux dire VRAIMENT génial et rarement vu en fantasy européenne), les scènes d'action barbares et dynamiques et les références à peu près parfaites. Une très grosse surprise pour ce qui peut devenir une série fantasy majeure des prochaines années et qui, j'espère s'étalera sur un certain nombre de tomes.
Lire sur le blog:
https://etagereimaginaire.wordpress.com/2019/04/06/bd-en-vrac-5-2
PAbBDGest
Le 26/01/2019 à 17:48:16
Prétentieux. C’est le premier mot qui me vient à l’esprit. Le deuxième c’est quatorze, le nombre d’euros perdus lors de l’achat de cette histoire sans queue ni tête, exagérément compliquée - genre mystérieux avec plein de surprises et tout et tout - et totalement chaotique (mais là c’est involontaire de la part des auteurs). Je regarde à l’instant la fiche .... ils s'y sont mis à 6 pour créer cette mixture? Vite un Franquin pour faire passer!