Le 11/01/2024 à 08:08:16
Voici un titre de Patrick Prugne qui m'avait totalement échappée, je ne sais pourquoi. J'étais persuadé de l'avoir lu mais non. Il faut dire que les dernières productions de l'auteur Patrick Prugne se ressemblent avec pour point commun les peuples primitifs et autochtones. Il faut savoir que le titre Vanikoro fait référence à un groupe d'îles du sud de l'archipel des îles Santa Cruz, la partie la plus orientale des îles Salomon, en mer de Corail non loin de l'Australie. C'est un lieu assez connu à cause du naufrage célèbre de l'expédition Laperouse où les deux frégates se sont échoués sur le récif corallien entourant l'île en 1788. Il faut dire qu'on ne savait pas ce qu'était devenu ces deux frégates de la marine royale française ayant fait un tour du monde en expédition. Leur dernière escale connue était à Sydney en Australie. Elles vont visiblement échouées suite à une tempête sur cet îlot de Vanikoro qui est situé à 1000 Km au nord de la Nouvelle-Calédonie. Après avoir affronté un naufrage, les requins et les crocodiles, voilà que les rescapés ont fort à faire avec les autochtones natifs de l'île qui aiment bien collectionner des têtes et des crânes humains. Oui, ils ne sont pas très pacifiques ! Bref, c'est de survie dont il s'agit. Encore une fois, le dessin à l'aquarelle de Patrick Prugne est absolument magnifique avec des couleurs sublimes. On admire véritablement chaque planche dans une contemplation minutieuse des différents décors de l'île entre finesse et précision du trait. L'auteur nous fournit des explications sur ce fameux naufrage assez mystérieux grâce aux récentes découvertes archéologiques avec par exemple la découverte des deux épaves dans les fonds marins de Vanikuro. Cela reste tout à fait crédible. C'est bien le dessin qui retient l'attention pour cet album au parfum assez exotique. A découvrir !Le 26/02/2021 à 18:40:50
Qu'est-il arrivé aux deux frégates de la Marine Royale placées sous le commandement du Capitaine de la Pérouse ? La Boussole et l'Astrolabe ont levé l’ancre en 1785 pour un tour du monde aux objectifs scientifique, naturaliste et commercial. Trois années plus tard, on perd leur trace. Dans ce one shot, Patrick Prugne va exploiter ce mystère nous donner une interprétation basée sur une documentation solide. L’album est superbe ! Aquarelles, nuances, transparences… une fois encore la nature est au cœur du travail de Prugne. Les cases s’enchainent avec fluidité et cohérence, et nous plonge dans une végétation luxuriante, une lumière unique, une humidité omniprésente, des couleurs de la mer qui varient au gré de la météo. Au début de l’album, un texte précis au lecteur qu’il ne doit pas s’attendre à un récit complet de l’expédition Lapérouse, que l’album s’attachera au naufrage et à la survie des naufragés confrontés à une population autochtone hostile. Et tant mieux, que ce ne soit pas un album purement documentaire. Les quelques pages, en fin d’album sont passionnantes et nous éclairent sur la dimension archéologique de cette histoire. On y découvre un pistolet récupéré dans l'épave de La Boussole, ainsi qu'un compas azimutal, un sextant, des clochettes, sifflets et grelots, un encrier. On peut ainsi revenir au périple de La Pérouse grâce à une carte traçant sa route maritime. Apport vraiment intéressant. Très bel album…Le 10/01/2019 à 08:12:31
Excellent comme d’habitude ! Patrick Prugne nous offre une fois de plus une bd qui est un délice pour les yeux. L’histoire manque peut-être un peu de tonicité pour que j’adhère complètement. On ne retrouve pas la poésie que l’on pouvait ressentir dans le grandiose « Canoë Bay » malgré un superbe graphisme. L’histoire s’y prête peut-être un peu moins (pourtant avec ces îles magnifiques…). Ces commentaires, c’est vraiment pour faire du mal aux mouches car j’ai vraiment aimé.Le 28/12/2018 à 17:36:10
Des dessins et des couleurs qui prêtent aux rêves et qui restent le point fort de cet album et des BD de Patrick Prugne en général qui n'a pas son pareil pour peindre une nature verdoyante et maritime de toutes beautés. Assez d'accord néanmoins, avec les commentaires qui évoquent des difficultés pour reconnaitre chaque protagoniste de l'aventure. Les morphologies et les carrures (souvent très proches) des personnages, pourraient bien en être les principales explications. Au niveau scénario, cette histoire de naufragés tirée de l'expédition Lapérouse dont les navires ont disparu au XVIII ème siècle aux abords de l'ïle Vanikoro est palpitante, et à la seconde lecture (1 an et 1/2 plus tard), le mystère qui n'entourait sans doute que moi, concernant les aborigènes (qui me semblait hostiles et ultra violents dans un 1er temps puis bienveillants sans un prémisse d'explication) n'en est plus un ! Une bonne BD au final et un régal pour les yeux !Le 11/11/2018 à 15:47:46
Le graphisme et les couleurs sont remarquables, pleines de dynamisme et très immersifs. L'histoire est intéressante, basée à la fois sur des faits réels et fictionnels. Le principal bémol réside dans le character design. Il est en effet assez difficile de différencier les personnages les uns des autres si ce n'est d'après leur costume ou la couleur de leurs cheveux. Les traits des visage et les carures sont globalement similaires pour tous ce qui gêne beaucoup l'immersion. On passe néanmoins un très bon moment sur l'île de Vanikoro dont je conseil la lecture.Le 08/11/2018 à 00:16:30
Des cases sans bordures, de très beaux dessins, des couleurs aquarelles et un récit historique, voilà ce qui attend le lecteur à l’ouverture de cette bande dessinée. Après plusieurs albums dédiés aux sagas indiennes, Patrick Prugne nous invite au voyage en nous proposant un nouveau regard sur la disparition de l’expédition Lapérouse. Parti de Brest le 1er Août 1785, l'expédition était composée de deux navires, l'Astrolabe et la Boussole avec à son bord deux cent personnes dont 17 savants. Sa mission était de récolter le maximum de données scientifiques et notamment d'achever la cartographie complète de la planète. Les frégates ont navigué pendant 3 ans sur différentes mers et en particulier dans le pacifique qui était la région la plus inconnue à l'époque. Mais c'est en arrivant dans l'archipel de Santa Cruz que les deux navires firent naufrage sur l’île de Vanikoro. La suite de l’album est basée sur de récentes découvertes historiques et une part d’imagination de l’auteur. Des survivants auraient érigé un fortin sur une plage et construit une embarcation de fortune dans l’espoir de regagner la civilisation. Mais bien vite il découvriront qu’il ne sont pas seuls sur Vanikoro. Ceux qu’ils appellent les sauvages, se montreront hostiles à la venue d’étrangers, la cupidité et un coffre rempli de piastres seront aussi des éléments de l’histoire. Concernant le déroulé du scénario, j’aurais aimé une ligne directrice plus claire. J’ai eu le sentiment d’un imbroglio entre les différents personnages et leurs interactions, par certains moments. Cela m’a demandé un effort supplémentaire pour ne pas décrocher. Les dessins sont magnifiques et la colorisation à l’aquarelle donne un rendu de toute beauté. Les personnages sont représentés de façon réaliste et les décors sauvages de l’île sont bien immersif. Comme toujours, les histoires qui parlent de grand large et d'aventure sont propices au rêve, à l'imagination et cet album de déroge pas à la règle. J'ai apprécié les croquis et les annotations qui se trouvent à la fin de l'album, notamment l'anecdote sur Napoléon Bonaparte. Une bonne BD que l'on appréciera surtout pour son coté graphique et ses références historiques. https://www.lebdtarien.com/Le 28/10/2018 à 15:04:26
Un début d'album noir, terrifiant, horrible et même cauchemardesque, un décor bien posé, voilà pour la présentation. Les dessins sont magnifiques, les planches nombreuses. L'histoire part d'une intensité redoutable pour devenir molle et fade le long de l'album. S'il a été conçu pour retracer l'histoire de l'expédition Lapérouse, c'est certainement bien imaginé. Par contre pour un aventure de bande dessinée c'est un peu faible. Les personnages des deux frégates sont un peu mélangées et on ne trouve pas très bien lequel émane de quelle frégate. On n'arrive pas à bien identifier "who is who". Des pires barbares anthropophages on arrive à des êtres presque gentils en fin d'album. Les cases (paillotes), bien que précisées en fin d'album comme étant d'une conception actuelle est totalement inadaptée à ce genre de peuples sauvages et endémiques. J'ai lu l'album dans l'attente de rebondissements que jamais ne survinrent et pourtant j'ai passé un bon moment. Vanikoro reste ce genre d'album sympa qu'on aime de temps en temps ressortir de nos étagères afin de le relire.BDGest 2014 - Tous droits réservés