Le 03/11/2019 à 10:18:15
La série consacrée à l’ex-psychiatre délurée et à ses branquignols repart de zéro en 2016 à l’occasion du relaunch "DC Rebirth". Pourtant, celle-ci conserve ses scénaristes, ses dessinateurs et sa tonalité tragi-comique ; bref, on reste dans la droite ligne de l’itération précédente et rien ne la différencie vraiment du titre de l’ère "New 52" (Harley Quinn 2016, #1-7). Harley Quinn ne me disait rien, mais alors rien du tout. Je me suis efforcé d’emprunter les deux premiers tomes à la bibliothèque, de les lire attentivement – et dieu sait que c’est navrant – et le résultat est aussi décevant qu’attendu. Certes, il faut reconnaitre que le titre apporte une grosse dose d’humour, de fraicheur et de couleur plus que bienvenue dans un monde où les super-héros se prennent en permanence bien trop au sérieux. Mais Amanda Conner et Jimmy Palmiotti abusent du grand n’importe-quoi et des réparties bien senties et cela en devient très rapidement insupportable. La première aventure voit Harley et sa bande zigouiller des zombies parce qu’ils ont mangé des hot-dogs contaminés à la viande extraterrestre... Écrire le pitch suffit déjà à se rendre compte qu’il n’a aucun sens. La seconde intrigue se veut un peu plus sérieuse et Harley infiltre un groupe de rock punk. Malheureusement, celle-ci est encore polluée par une succession de gags à base de pipi / caca, d’allusions sexuelles ou d’humour à deux balles. Une lecture pénible en somme dont il n’y a à sauver que le trait fin et élégant de John Timms en deuxième partie d’ouvrage et la galerie de couvertures alternatives de Bill Sienkiewicz. Bien trop peu au regard du succès inexpliqué du personnage. Félicitons quand même le traducteur qui a dû se creuser les méninges devant les multiples références et jeux de mots intraduisibles.BDGest 2014 - Tous droits réservés