Info édition : 10 titres + 1 "16/22" et ISBN en bas à gauche au 4e plat.
Résumé: Valérian et Laureline sont envoyés en mission par Galaxity non pas seuls comme d'habitude, mais accompagnés d'une historienne, Jadna, la caricature du scientifique froid et insensible. Quelqu'un a recrée, en divers coins de l'espace, des reconstitutions de l'histoire terrienne de la fin du XIXe et du début du XXe siècle1, animées par des robots à forme humanoïde. Le SST veut savoir qui, pourquoi, et si cela constitue une nouvelle menace pour le bon déroulement de l'histoire de la Terre.
La méthode retenue est simple, mais fastidieuse : la mission étant très dangereuse, Valerian est utilisé comme modèle pour un clonage à grande échelle2. A chaque reconstitution, un clone est envoyé en tenue de l'époque pour se fondre dans le décor. Il doit s'infiltrer dans la reconstitution historique, localiser le centre de communications, et copier les coordonnées de la reconstitution suivante. Laureline est chargée de réveiller le clone, l'historienne de le briefer rapidement sur la mission. Cela fonctionne... sauf qu'à chaque fois le clone de Valerian trouve la mort. A la première mission, on croit même que c'est le vrai Valerian. Laureline est déprimée de réveiller des répliques de son compagnon pour les envoyer à la mort. L'historienne y est insensible, car elle est surexcitée de se rapprocher à chaque fois un peu plus de leur proie. Le "jeu de piste" explore les époques suivantes :
le royaume d'un maharadjah à l'époque de la conquête par la Compagnie britannique des Indes orientales3. Valerian est déguisé en "tunique rouge" britannique.
Londres à l'époque victorienne4. Valerian est déguisé en lord anglais, avec smoking, haut-de-forme et monocle.
Paris à la Belle Époque4. Valerian est déguisé en Français moyen, avec moustache et casquette.
San Francisco à l'époque de la ruée vers l'or.
Le final, spectaculaire, voit l'astronef de Valerian et Laureline s'écraser dans une reconstitution des tranchées de la Première Guerre mondiale. Laureline est assommée. L'historienne réveille d'un coup tous les clones et les équipe en soldats allemands (avec casque à pointe et uniforme vert-de-gris) pour affronter les robots ennemis en uniformes français. Quand le massacre général se termine (robots contre clones s'exterminent mutuellement) Lauréline reprend conscience et retrouve le vrai Valerian qui dormait dans un coin. Ils retrouvent hors du vaisseau l'historienne qui a trouvé leur mystérieux "ennemi", un extra-terrestre. Celui-ci se rend car il n'a plus de réserves, mais dit n'avoir pas de mauvaises intentions. Il a organisé ces reconstitutions par fascination pour la si riche histoire terrienne, pleine de bruit et de fureur, alors que l'histoire de sa planète est morne et banale en comparaison. Laureline, furieuse, abandonne à leurs obsessions les deux maniaques de l'histoire, après leur avoir fait la morale avec son esprit rebelle habituel5, et rentre avec Valerian faire son rapport.
Pour se détendre, ils s'offrent un déjeuner au restaurant sur les bords de Seine dans le "vrai" passé terrien, vers 1900 en France, en un inattendu hommage au célèbre tableau d'Auguste Renoir6, Le Déjeuner des canotiers.
Nous sommes désormais dans la période la plus débridée, la plus foisonnante d'imagination. Christin a l'imaginaire luxuriant d'idées iconoclastes et le bonheur de lecture est total car, oui, Christin raconte tellement différemment ses histoires. Il n'y a rien chez les autres qui ne ressemblent à du Christin.
Ici, contrairement aux précédents albums, on retourne sur ce qui est la terre aux 20ème siècle. Plein de Valérian meurent par pacson de 12 ( et ça fait à chaque fois quelque chose), Laureline tient la bride de l'aventure sans vraiment être aux choix des actions à mener (Comme à chaque fois d'ailleurs). Il y a aussi deux histoires d'amour au sein de la narration et les enjeux sont véritables.
Et il y a du loufoque aussi, du drôle et de l'espiègle dans cette histoire ou ça meurt beaucoup. Malgré la lourdeur des époques choisies, il y a comme toujours de la joie autour de nos agents. Et c'est ça aussi qui fait l'indéniable valeur ajouté de la série.
Mézières est, quant à lui, dans la maitrise absolue de ses pinceaux et de son art à illustrer superbement.
Tout est donc en place pour prendre son pied dans la lecture de ce nouvel opus.
kurdy1207
Le 10/08/2016 à 13:37:53
Dans cette histoire, il n’y a pas un Valerian, mais des dizaines. Ce sont des clones utilisés par une historienne et Laureline qui sont à la recherche d’une entité extraterrestre.
Afin de débusquer celle-ci, elles envoient les clones de Valerian dans diverses époques. Mais ceux-ci, invariablement, ne survivent pas à leurs aventures. Au grand dam de Laureline qui vit chaque mort comme celle du vrai Valerian.
Le dessin s’améliore d’album en album. Le scénario est bon même si on ne comprend pas très bien comment nos héros arrivent dans cette galère.
BIBI37
Le 09/03/2016 à 15:46:42
J'adore le sujet qui mélange clonage et voyage dans le temps. Certes les personnages gagneraient à être plus étoffés mais l'humour est très présent dans cette BD.
Excellent.
8/10.
tof94
Le 14/04/2007 à 00:44:33
Séquence souvenir. J'ai dix ans, j'accompagne mes parents au supermarché et je les attends au rayon bd du magasin. Là, je découvre cet album pour la première fois. Un choc ! Le héros voyage dans différentes époques, se fait tuer à chaque fois puis on envoie un autre double poursuivre sa quête, que je ne comprenais pas sur le moment. Je ne l'ai pas acheté à l'époque (mes parents ne voulaient pas), mais je n'ai jamais oublié cet album et je le redécouvre une dizaine d'années plus tard. Encore une claque ! Tout est sublime dans cet album, l'histoire super originale, le dessin toujours inventif de mezieres, la couverture (un des plus belles de la bd selon moi !). Certains souvenirs d'enfance se révèlent décevants à l'âge adulte. Pas cet album en tout cas !
apdoucet
Le 01/09/2006 à 14:27:49
Pour moi, le Valérian le plus cinématographique, un merveilleux scénario à
mettre en scène. Qui s'y collera ?