Info édition : Noté "Dépôt légal : 2e trimestre 1982".
Résumé: Pour essayer de gagner son pari de posséder Isa, de Viaroux a cherché à éloigner Hoël en le faisant empoisonner par un Vodounô. Isa l’apprend et pour sauver son mari elle tente de piéger Viaroux mais les choses tournent mal, le responsable reconnaît les faits et un jugement doit avoir lieu à Abomey devant le roi. Isa, part en pleine jungle et va tout faire pour obtenir du roi qu’il sauve Hoël . La partie est dure dans ce monde du 18ème siècle en plein commerce d’esclaves lourdement perturbé par cette affaire. Le roi, est mécontent, Isa va t-elle s’en sortir ?
"L'heure du serpent" semble avoir moins bonne réputation que ces prédécesseurs auprès des thuriféraires des "Passagers du vent", alors qu'il me paraît quant à moi légèrement supérieur au "Comptoir de Juda" avec lequel il constitue une sorte diptyque : c'est dans ce quatrième tome que se concluent en effet toutes les intrigues ouvertes dans le précédent, certaines de manière un peu "légère" il est vrai (la guérison de Hoel, qui était au départ l'enjeu majeur du livre, survient sans guère d'explications...). Il y a dans ce livre gorgé jusqu'à la saturation de péripéties toutes plus violentes les unes que les autres, deux vrais temps forts : d'abord la visite au roi, chargée de menaces et lourde de conséquence, et ensuite la réapparition d'un Smolett fou à lier qui s’achèvera de manière dramatique dans les marais. On peut d'ailleurs considérer que ces scènes de poursuite et de folie nocturne sont ce que "les Passagers du Vent" nous ont offert de mieux jusqu'à présent. Maintenant, et en dépit de nouveaux progrès notables de la technique de Bourgeon, les limites de la série restent les mêmes : exagération d'un récit en perpétuelle surchauffe, alignant les morts violentes sans pitié pour les nerfs du lecteur (c'est d'ailleurs sans doute l'un des aspects les plus malheureusement "modernes" des "Passagers du Vent", cette sorte de complaisance dans l'horreur), et encore pas mal de problèmes avec les physionomies des personnages (voir la féminité mal contrôlée des visages de Vignebelle et d'Aouan...).
Levant
Le 23/03/2012 à 19:42:14
Les dessins de Bourgeon sont magnifiques. Chaque case est un petit tableau.
L'auteur nous raconte plus qu'une histoire il parvient à nous faire rentrer dans un univers. Tout est parfaitement maîtrisé. Quel talent