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]Deux jours se sont écoulés depuis que la jeune terrienne Tessa est devenue le 42ème Agent Intergalactique. Durant ces 48 heures, elle aura passé de multiples épreuves et réussi sa première mission d’ordre diplomatique. Cette troisième journée débute avec l’habituel retard de l’adolescente pour se rendre au lycée. Elle emprunte alors un raccourci à coup de vrilles et autres saltos, mais elle finit par tomber dans la cave de son voisin, M. Koaffar. Là elle découvre une étrange machine qui les propulse tout deux vers une sorte de ville-usine pleine de tuyaux, d’engrenages et de câbles. Alors que son voisin, qui connaît visiblement les environs, va rejoindre une connaissance, Tessa reste seule. En visitant la cité, elle aperçoit son llaron Swidzernaïvkouthoélvètlaminox en compagnie d’un autre AI, et elle rencontre un séduisant alien tombé éperdument amoureux d’elle, Diyo…
Et revoilà Tessa pour une troisième aventure, 18 mois à peine après la première ! En trois tomes, les auteurs ont su imposer leur style et une identité propre à la série. Il serait donc bien peu honnête et certainement gratuit de crier encore au plagiat de Sillage tant il semble évident que les deux séries ne visent pas le même public. Action et humour voilà les maîtres mots de la future poule aux œufs d’or de Soleil.
Beau comme un Diyo constitue certainement l’un des tomes, si ce n’est le tome le plus important de la première saison. Les révélations y sont nombreuses et concernent aussi bien l’identité du Sidéral Killer que le passé de Swidz. Les auteurs nous prient d’ailleurs de nous référer, à différentes reprises, aux précédents tomes. Le ton du récit change également : moins axé sur l’action pure et l’humour lourd, il privilégie le comique de situation et les quiproquos entre Tessa, la caractérielle têtue, et Diyo, le poète amoureux, suffisent à nous dérider. Enfin, la scène finale, tragique et surprenante, soulève nombre de questions et redonne de l’intérêt et de la consistance à une intrigue principale laissée en retrait dans le second tome.
Le graphisme de Louis, inspiré du comics, évolue et séduit toujours un peu plus. Faisant preuve d’un dynamisme à couper le souffle, son trait parvient à insuffler un rythme soutenu à l’album. Le monde de Sutt-Kalag aux décors du style Paris du XIXe siècle donne l’occasion au dessinateur de nous offrir des prises de vues aériennes détaillées et particulièrement convaincantes. Bref, Louis ne cesse de prendre de l’assurance et le résultat est toujours plus agréable. Les couleurs de Sébastien Lamirand, très rouge sur ce tome, sont une fois de plus habilement choisies. En somme, tout est réuni pour faire de Tessa un pur divertissement que l’on prend plaisir à lire !
Mais jusqu’où ira Tessa, Agent Interlagactique ? On nous annonce déjà une série dérivée intitulée 42 Agents Intergalactiques pour 2006, dont le premier tome sera réalisé par Louis et les suivants par d’autres auteurs, à l’instar de Kookaburra Universe. Quant à la série mère, le tome 4 est prévu pour la fin 2006. À noter la parution du tome 3 dans sa version crayonné dans la collection 2B, qui nous prive, une fois n’est pas coutume, du livret bonus en fin d’album.
>> Voir la chronique du tome précédent, Les Dix Dalles du Labyrinthe
>> Voir la chronique du premier tome, Sidéral Killer
Les avis
seb baum
Le 18/09/2006 à 23:56:15
Ouais... Pas mal...
Difficile de critiquer, je l'ai commencé et lu jusqu'au bout sans m'ennuyer. Reste, tout de même un fort sentiment de "déjà vu".
Pas très original donc, mais efficace.
Christophe C.
Le 18/03/2006 à 17:38:06
Ce troisième tome m'a un peu déçu par rapport aux deux précédent. Il manque de rythme et d'action mais reste gobalement pas trop mal. On passe un moment relativement agréable à lire notamment grace à la personnalitée du personnage principal qui donne un certain attrait à l'histoire.
altobar
Le 30/10/2005 à 23:03:42
Et allez : ça continue, et en beauté !
J'avais un petit peu peur en voyant la couverture qu'on ait affaire à une histoire miélo-romantique due au fait que Tessa devait de façon inéluctable, rencontrer le prince charmant. Pas du tout : Belle pirouette des auteurs qui nous sortent la de leur chapeau magique, un tome plein de poësie, d'action et de finesse. La découverte et l'aventure avec Diyo est traitée de façon remarquable. Tessa ne perd en rien son caractère trempé et sensible dans cette expérience. A chaque page, la couleur et le dessin servent une intrigue remarquablement bien menée et très originale. Enfin, un avis très personnel m'a poussé à trouver ce tome exceptionnel : Le monde décrit rejoint un vieux rêve qu'il me plaisait d'avoir par les douces nuits d'été, avec mon père, alongés sur le dos regardant les étoiles en formulant des hypothèses toutes aussi improbables les unes que les autres. MAGIQUE !