Résumé: A cause d’un problème de voiture, Dick Hérisson et son ami journaliste Jérôme Doutendieu se sont retrouvés coincés dans le Lubéron, dans le village appelé La Coste. L’hiver était là, et rien n’aidait les deux hommes à se sentir à l’aise : ni l’accueil glacial qui leur fut réservé par les locaux, ni même les noms des lieux-dits aux alentours qui étaient du genre à faire froid dans le dos ! Lors d’une promenade dans les ruines du château du village, leur impression de sinistrose va se renforcer lorsqu’ils vont découvrir, vidé de son sang, le cadavre d’une jeune femme ! Or, la pauvrette n’était pas la seule sur la longue liste des cadavres qui continuait d’endeuiller la région, et nos deux héros allaient profiter de leur séjour forcé pour mener leur enquête et tacher de déculpabiliser un pauvre hère du coin qui faisait office de bouc émissaire idéal aux yeux des gens...
Faut reconnaitre qu’avec leurs faux-airs d’Edouard Balladur (période « Je vous demande de vous arrêter », la meilleure) et Bruno le Maire (période J’écris de 4 à 6, la meilleure aussi), ses scénarios à la Wininger et à la Tardi (période Adèle Blanc-sec, pas la meilleure), ses phylactères art-déco et ses 7 cases par pages, c’était pas gagné pour nos deux détectives en culottes longues pour nous donner envie de savoir qui et pourquoi.
Et pourtant, un livre qui copie / colle Le testament de Godefroid de Bouillon pour commencer et se finit comme la fin de la fin de L’homme au Bigos en passant par tout le reste, ne peut pas décevoir son prochain, ni son lointain. Et aussi et surtout. Et surtout et aussi parce que Didier Savard devait être une chouette personne ou un chic type, je crois qu’on dit ça comme ça, ou les deux à la fois. Lui qui mettait un peu du sien dans chacune de ses pages. Pas plus, mais pas moins. Dans un monde parfait…
Pour tourner la page et reprendre nos esprits, rien ne vaut le bon « Tiens charogne ! » de la 9 et le « Rampez bandes de larves » des familles et du plus bel effet de la 47, surtout lorsque on vient de se taper un OL / Le Havre un dimanche soir pour la der de Laurent Blanc.
Sans oublier la « Je ne suis pas celle que vous croyez ». Dure à caser celle-là, pour un garçon. Même si l’on est ministre et que l’on s’occupe de nos fins de mois. Quel jour on est ? Heu, quel jour sommes-nous ? Le 3 ? J’en perds mon latin.