Voici un premier tome tout en légèreté. Que ce soit dans le scénario, dans l’humour et dans le dessin.
Le scénario y est quasi inexistant. L’histoire que relate SexyGun par l’intermédiaire de la voix off d’un dénommé Tom Reck, ne fait que de retranscrire certains faits autour des quatre ravissantes héroïnes. Cela va de la rencontre du trio de base (Svetlane, Betty et Ann) avec l’asiatique Li Ming, à la manière peu orthodoxe pour les SexyGun de survivre dans ce « West » sauvage. Il est vrai qu’elles ne sont pas des exemples de vertu (effeuilleuses, modèles, voleuses, escrocs et prostituées à l’occasion).
L’ensemble est saupoudré de légèreté et d’humour avec certain clin d’œil à notre société (viagra en sirop, photos de pin-up pour magazine,…) et certains archétypes sur la gent féminine (filles faciles).
Le dessin, humoristique et très réussi nous dépeint un far west résolument tourné vers le charme et l’aventure. Le dessinateur y représente la femme comme sublime et généreuse (sauf peut-être Molly, la patronne du bordel et saloon, Mack-the-Knife).
Même si le dessin y est très beau, je trouve que l’encrage y est parfois trop épais. Certains personnages, en arrière plan, semblent aussi un peu flous ou mal représentés. Les visages ou même les formes aguichantes des quatre jeunes femmes sont parfois un peu surchargés, ce qui peut nuire à leurs apparences.
Les couleurs y sont assez lumineuses et chaudes.
En conclusion, SexyGun est un album tourné vers l’humour et le charme (d’où le titre de la série) laissant une grande place à l’action. Le dessin totalement différent de Banana fight est accrocheur et plus réussi à mon sens.
Il s’adresse plus à un public adolescent ou adulte (et encore ado dans l’âme).
Il s’agit donc d’un album à lire dans le but de passé un bon moment de détente.