Résumé: Naoto Shizuka est un garçon nonchalant, prompt à l'ennui, au regard décourageant quiconque de l'approcher. Il étudie dans la même classe que Yuu, une jeune fille qui se pose beaucoup de questions à son sujet. Les deux jeunes gens vont commencer à se fréquenter après les cours car ils nourrissent ensemble un joli chat errant. L'amour sera-t-il au rendez-vous malgré les mystères qui entourent Shizuka ?
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Le prince des mystères », tel est le surnom attribué à Naoto Shizuka par ses camarades de classe qui lui prêtent un boulot après les cours ou une petite copine d’un autre établissement. Des secrets que Yuu aimerait bien percer, malheureusement, elle est bien trop timide pour l’aborder. Jusqu’au jour, où elle surprend inopinément sa cible dans une de ses activités… Rien de croustillant en fait, mais de quoi la faire fondre. Son beau ténébreux aime les chats et la prend même comme complice pour s’occuper d’un spécimen abandonné. La jeune fille partage désormais quelque chose avec Naoto, l’occasion rêvée pour en savoir plus sur lui et lever d’autres voiles.
Amours adolescentes et découverte de l’autre sont au programme de Secret feelings, un diptyque signé Yukimo Hoshimori et publié au Japon entre 2012 et 2013. Ce premier tome commence par présenter rapidement les deux principaux protagonistes avant d’amorcer leur rencontre – vaguement hasardeuse. Ensuite, tout se déroule assez rapidement, format oblige, et les situations se succèdent, tantôt cocasses, tantôt plus tendues. L’histoire est narrée du point de vue de son héroïne un brin naïve, si bien que chaque mini-événement lié à Shizuka prend une ampleur considérable, le moindre de ses gestes donnant lieu à une kyrielle d’interprétations de la part de Yuu. Évidemment, les craintes de cette dernière, nées de son imagination débordante, se dissipent vite, car le ton est résolument à la légèreté. Point de prise de tête mélodramatique donc, mais quelques émois et doutes plutôt bien cernés par rapport à la naissance du sentiment amoureux et au manque de confiance en soi.
En matière de graphisme, la mangaka décline une partition répondant aux codes habituels du shôjo : un beau gosse au sourire et au regard qui se veulent ravageurs, une ingénue aux grands yeux étonnés, un cadre lycéen en arrière-fond. Le découpage soigné assure une bonne dynamique et offre de cases propices aux gros plans sur des visages expressifs ou à des scènes plus intimistes, le tout étant rehaussé de nombreuses trames d’ambiance.
Voici un album qui se laisse lire sans faim, même s’il dégouline parfois un peu de sentimentalisme. Suite et fin en janvier 2017.