Résumé: La quête de deux obstinés que tout oppose, où l'humour allègrement distillé contraste avec un univers médiéval-fantastique empreint de légendes celtiques.
C
'est jour de fête en Àpretagne ! Le prince Van et sa sœur visitent la foire quand un orphelin esclave, issu des bas-fonds d’Orthograf, se fait remarquer par son effronterie. Aigri par la perte de son petit frère lors de sa capture, celui-ci a vu ses rêves d'aventures brisés en un instant. Intrigué par cette sauvagerie, le jeune monarque décide de le prendre à son service. À travers la quête de l'éclair, les deux garçons vont apprendre à se connaître et malgré des caractères totalement opposés, il naîtra une solide amitié de ce duo improbable. Mais les embûches vont venir troubler la quiétude du royaume.
Prenez un chaudron et jetez-y trois Bretons. Ajoutez une louche de fantasy aromatisée au Moyen-Âge, incorporez une bonne dose d'humour, quelques gouttes de chouchen et secouez. Vous obtiendrez Les lames d'Àpretagne, premier tome d'une trilogie et première bd aussi pour les auteurs, férus de comédies et d'écriture. Cela se sent non seulement dans les dialogues truculents (mélange réussi de moderne et de médiéval, jeux de mots, clins d'œil), mais aussi dans le découpage audacieux (des cases sans bord par exemple) qui joue pour beaucoup dans la dynamique de l'histoire. Le dessinateur, de son côté, affiche clairement ses influences (Goro Miyazaki, Régis Loisel, entre autres) pour nous livrer un graphisme riche de vives couleurs, oscillant entre le style Disney et le manga.
Un début prometteur car l'intrigue relativement basique est tonifiée par un traitement plein d'énergie et d'amusement. Quelques scènes assez violentes surprennent, compte tenu du public attendu, tout comme quelques gros mots dispensables.