Résumé: Après avoir accidentellement détruit sa maison, Pol, un hérisson de 8 ans, décide de s'exiler sur une île déserte. Il pense ainsi échapper à la colère maternelle et à la punition suprême : être privé de jeux vidéo. Avec son meilleur ami, Sergueï, ils atterrissent sur une île avec des palmiers, du sable fin et. des monstres tous plus étranges et débiles les uns que les autres ! Et un méchant vraiment très méchant : Robinson Junior et son complice Little Vendredi.
Voici l'aventure de Pol, un hérisson susceptible, hyperactif et colérique, sur une île qui porte bien son nom !
P
ol, un petit hérisson, est un habitué des bêtises, mais cette fois-ci, il y est allé un peu fort : sa dernière invention a fait exploser la maison ! Pour fuir la colère future de sa mère, il décide de prendre le large. Sur les conseils de son ami Sergueï, il tente de trouver refuge chez son voisin. Ce dernier, un peu chaman sur les bords, les téléporte manu militari sur une île déserte ! Celle-ci se révélant plus peuplée que prévue, les deux compères vont devoir cavaler ferme pour éviter les multiples créatures qui hantent les lieux.
Reprenant les éléments classiques du récit jeunesse, Blaise Guinin a imaginé un récit déboulant à toute vitesse. Les péripéties se succèdent dans une surenchère permanente sans se soucier d'une quelconque cohérence. Il faut que ça menace, que ça explose, que les héros courent à en perdre haleine et, finalement, qu'ils s'en sortent de justesse ! Ce petit jeu est amusant au début, mais, rapidement, devient lassant. Sans réel fil rouge, ni même un vague prétexte narratif, cette histoire sans queue ni tête manque passablement d'intérêt. Le scénariste a bien semé ici et là quelques clin d’œil destiné aux plus grands, mais sans grand succès également. S'adresser à un jeune public demande énormément de doigté et de subtilité. Dans le cas présent, Guinin se contente de jouer maladroitement au clown gaffeur en oubliant qu'Auguste n'est jamais seul sur scène.
Graphiquement, le résultat est plus réussi, spécialement pour les amateurs de style « dessin-animé ». Les monstres sont amusants comme tout et les machines infernales menaçantes et ridicules à souhait. De plus, le trait aéré du dessinateur s'avère être une leçon de lisibilité. Dans le même ordre d'idée, les couleurs acidulées de Luc Perdriset renforcent le côté « cartoon » et pétillant de l'ouvrage.
Au final, trop simpliste sur le fond car misant exclusivement sur une fuite en avant continuelle, L'île de la stupidité rate le coche et s’achève même sur ultime pirouette particulièrement décevante.