Info édition : En page 2, noté "Nouvelle édition juin 2006".
Cahier de 8 pages en fin d'album.
Au 4e plat, logo Quadrant Solaire au milieu en bas, sur fond blanc
L
a Terre a été anéantie… D’un geste fou, les compagnies Industrielles de Colonisation ont commis l’irréparable en détruisant le berceau de l’humanité. Pourtant, l’odyssée spatio-temporelle se poursuit au cœur de l’histoire de l’humanité. C’est dans un monde sans espoir qu’arrivent les survivants de l’escadrille Purgatory, un monde où le pire des futurs possibles a vu le jour… Bajram nous livre ici l’avant dernier tome de cette 1ère guerre universelle, pendant SF de nos "si étriquées" guerres mondiales.
Lorsque le tome 1 est sorti en 1998, quel lecteur pouvait imaginer qu’il avait entre les mains le début d’une des plus belles sagas de science fiction de la bande dessinée : des anti-héros, des phénomènes physiques habilement démontrés, des menaces bien réelles pesant sur la planète bleue et une guerre contre un ennemi insaisissable et surpuissant, que demander de plus ?
Si le cocktail est si bon, c’est sans doute en raison d’ingrédients savamment dosés. La profondeur des personnages de Bajram y est sans doute pour beaucoup. Equipe hétéroclite, le commando Purgatory rassemble des destinées et caractères aussi variés qu’opposés qui ne peuvent amener que des conflits générateurs de réconciliations d’autant plus fortes. Resserrons les coudes mes braves ! Un mixage relativement courant, que l’on retrouve dans bon nombre de romans/bds/films du genre. Là où l’auteur se surpasse, c’est dans sa faculté à brouiller les cartes en sacrifiant ses héros sur l’autel de l’happy end et du politiquement correct. Ce petit rien de différence, allié à une intrigue relativement simple mais menée avec brio, fait d’UW1 une série à part dans l’univers actuel du Space Opéra.
Ce tome 5 ne déroge pas à la règle et comprend l’ensemble des éléments cités ci-dessus : physique un peu plus compliquée car il faut bien justifier les 4 masters de Kalish, disputes et réconciliations, incarcération et surtout drames à tous les étages. Si le précédent album pouvait être ressenti comme prémonitoire aux évènements de septembre 2001 (paru en novembre, mais écrit bien avant), celui-ci nous met en garde sur l’avenir que nous promettent certains en tentant d’instaurer un certain ordre mondial. De là à dire que Bajram est un visionnaire…
Baisse en continu du capital espoir des protagonistes, du nôtre par la même occasion, ce livre est irrémédiablement sombre. Au figuré bien sûr, car le trait réaliste parfaitement maîtrisé rend toute son efficacité entre autres dans les nombreux huis-clos spatiaux proposés. Les couleurs y sont pour beaucoup : alternant un orange de rigueur ecclésiastique, destiné à faire trembler nos cordes sensibles, avec un froid sidéral bleu étoilé de blanc, laissant planer le doute du retour impossible, ou encore le vert carcéral sans espoir d’évasion.
Laissez vous submerger par ces ambiances noires qui pourtant donnent envie d’y croire, à cette "happy end" improbable. Une série incontournable dont le premier cycle s’achève au prochain tome et qui devrait voir le début de nouvelles guerres universelles : UW2 et UW3.
Les avis
axe-hell
Le 25/05/2014 à 00:39:39
merci pour le spoiler madlosa .... je viens voir les avis sur cette série et me voilà sans surprise pour le scénario !!
BIBI37
Le 09/05/2010 à 15:38:11
Une critique tout d'abord. Dommage que cet album ne soit disponible qu'en version "collector" et que l'éditeur mette autant de temps à rééditer l'ouvrage.
Bref, ça valait la peine d'attendre.
L'histoire est de qualité et nous tient en haleine.
Les dessins sont perfectibles mais s'adaptent si bien au scénario.
Une vrai réussite.
9/10.
madlosa
Le 10/03/2007 à 23:53:53
Ce tome V représente un virage important, la terre a été détruite et nous apprenons pourquoi. Le libéralisme s'est transformé en toute logique en totalitarisme. Ce voyage dans le temps fait s'entrechoquer les dimensions et nos héros retrouvent Milerad et Amina vieillis de 30 ans et dirigeant une structure néo nazi. Le cauchemar concrétisé par la dernière planche disparaitra - t - il par un bond temporel en arrière ?