Résumé: L'édition mythique d'une course d'endurance qui ne l'est pas moins !
1970, alors que les États-Unis s'enlisent dans la guerre du Vietnam et que, partout, des voix contestataires se font entendre, une partie de la population a les yeux rivés sur un autre événement : la 20e édition des 12 heures de Sebring. Cette année, toutes les plus grandes stars de l'époque sont sur la ligne de départ de cette célèbre course d'endurance automobile : Jacky Ickx, Jo Siffert, Pedro Rodriguez et même l'acteur Steve McQueen ! Moins clinquante, la modeste écurie familiale McCoy, portée par le jeune Julian, vit peut-être ses derniers instants. À cours de moyens, c'est la course de la dernière chance pour elle...
Youssef Daoudi et Christian Papazoglakis signent une touchante histoire de rivalité familiale sur fond d'âge d'or des courses d'endurance nous permettant de découvrir l'une des éditions les plus incroyables de Sebring !
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rançois Cevert, Piers Courage, Jo Siffert, Mario Andretti, etc., tous les grands noms du monde automobile se sont donnés rendez-vous aux 12 heures de Sebring, l'une des courses les plus difficiles du championnat d'endurance. À côté des stars du plateau, Julian McCoy se doit d'obtenir un bon résultat. L'écurie McCoy, dirigée par son père, est au bord de la banqueroute et la victoire est quasi indispensable pour assurer sa survie.
Un circuit mythique, une édition haute en couleur (Steve McQueen était parmi les partants) et une avalanche de détails techniques, le tout emballé dans un semblant de scénario sans trop de surprise, Youssef Daoudi et Christian Papazoglakis reprennent à peu près tous les ingrédients traditionnels de Jean Graton dans Sebring 70. En fait, la ressemblance est telle que seule l'absence du clan Vaillant permet de faire vraiment la différence. Le scénariste a bien tenté d'ancrer son histoire dans son époque (le début des années soixante-dix et la colère face à l'escalade guerrière au Vietnam), mais, dès le feu vert allumé, ce sont bien les bolides qui font la loi. La tension sur la piste et dans les paddocks est parfaitement restituée, celle, plus psychologique, des différents protagonistes un peu moins. En effet, le pan humain du récit se limite au minimum et, au final, se révèle très caricatural.
Graphiquement, Papazoglakis - un ancien du studio Graton – avance en terrain connu et déroule son art avec aisance et, malheureusement, un peu de facilité par moments. Le découpage est efficace et fait évidemment la part belle aux automobiles. Porsche, Mercedes et Ferrari vrombissent véritablement à chaque passage sur la ligne ! Dommage que ses couleurs un peu ternes – nous sommes en Floride, que diable ! - assombrissent passablement les planches.
Copie-hommage presque carbone des aventures de Michel Vaillant, Sebring 70 ne prend aucun risque, autant sur la forme que sur le fond. La formule est néanmoins au point et devrait plaire aux inconditionnels de sports mécaniques en bande dessinée.
Les avis
Erik67
Le 08/11/2020 à 12:36:54
Sebring: c'est une course automobile mythique. On se souviendra plus particulièrement de celle survenu en 1970 grâce à la participation de Steve Mc Queen au volant d'une porsche 908 qui disputa la vedette aux as de l'époque: Pedro Rodriguez, Jo Siffert, François Cevert, Piers Courage, Jacky Ickx, Mario Andretti ainsi que notre héros Julian McCoy.
C'est une histoire assez poignante à cause de la rivalité entre deux frères dont notre héros qui porte une lourde responsabilité familiale car son écurie est au bord de la faillite. J'ai bien aimé la mise en scène qui révèle une surprise finale de taille. Cela permet certes de découvrir également les coulisses d'une telle course mais c'est également un vibrant hommage à ces pilotes.
La toile de fond est la guerre du Viêt-Nam et des célèbres manifestations contre celle-ci. Un mot sur le dessin que j'ai trouvé assez dynamique et qui colle à ce genre de récit. Certes, cela plaira surtout aux amateurs de course automobile avec des modèles à faire rêver. Bref, c'est de bonne facture.