Résumé: Un récit d'espionnage aux origines de l'aventure spatiale.
Jeu de dames, c’est une des plus incroyables machinations de l’histoire de la conquête spatiale : juin 1943, l’ingénieur Hugo Ebeling quitte le centre d’essai des fusées allemandes V1 et V2 dirigé par Von Braun. Il rejoint la résistance allemande où il rencontre Eva. Avril 1945, tous deux se jurent fidélité jusqu'à la mort. Mais un obus russe atteint les deux amants. Anéanti par l’annonce de la mort d’Eva, Hugo est récupéré par l’armée américaine. Aux États-Unis, il retrouve Von Braun, affecté à la conquête spatiale. Hugo rencontre alors Lola, le sosie d’Eva en plus jeune, il est bouleversé. Octobre 1957, Spoutnik est lancé, les Russes mènent dans la conquête spatiale. L’équipe de Von Braun revient sur le devant de la scène et le cauchemar commence pour Hugo…
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Un récit d’espionnage aux origines de l’aventure spatiale.".
L’accroche est alléchante ! Cependant, une fois refermé, l’album laisse quelque peu le lecteur sur sa faim du fait d'un scénario qui manque de consistance comme de crédibilité. Comment imaginer un seul instant que les nazis aient pu laisser l’un de leurs meilleurs ingénieurs quitter Peenehünde par la grande porte, sa valise à la main, pour aller rejoindre… la résistance allemande. Le ton est donné, le reste est à l’allant. Un rien décalé par rapport à la realpolitik de l’époque, Jeu de dames s’attache plus aux tergiversations sentimentales d’un scientifique expatrié, un brin idéaliste, qu’aux coups bas de la conquête spatiale. Ceci dit, certains signes avant-coureurs et un cliffhanger explosif laissent supposer un emballement au cours du prochain volet.
Autodidacte ayant fait ses premières armes sur Tupac, Philam livre ici son troisième album. Produisant un travail sans grand défaut, mais qui demande encore à s’affirmer, il pâtit d’une mise en couleurs trop uniforme qui n’arrive pas à rendre l’atmosphère des fifties.