Info édition : Dépôt légal 1er trimestre 2015. Noté "Première édition". Couverture avec rabats.
Résumé: Willard Watte est un héros hors du commun, Martin Mollin est un libraire pas très malin. Rien, jusqu'ici, ne les prédisposait à se rencontrer. Sauf, peut-être, une bande dessinée. En effet, Willard n'est pas un justicier comme les autres. Accompagné de sa fine équipe d'experts, il combat le crime et ses aventures sont reproduites et publiées sous forme de feuilletons dessinés. Vengeur cagoulé, sa véritable identité reste mystérieuse et les extrapolations fantaisistes à son sujet vont bon train. À la suite d'une bagarre sur son lieu de travail à laquelle il a assisté, Martin est amené à la base secrète de Willard pour y être interrogé. C'est bien malgré lui qu'il va devenir l'un des protagonistes d'une enquête de son personnage de BD préféré. À l'instar de Gotham City, Capharnaüm est le décor de l'intrigue où le super-vilain Gashinga sème désordre et zizanie.
Les Carottes de Patagonie 2.0.
Dans l'avant-propos, Trondheim mentionne que cette BD aurait dû faire 5000 pages! Finalement, elle n'en fait même pas 300, ce qui est encore moins que Les Carottes de Patagonie. Bien sûr, le récit est inachevé, comme l'indique le sous-titre.
Est-ce que c'est bon? Hmmmm... J'ai trouvé certaines répliques très drôles, bien pensées, et j'ai aimé certaines parties de l'histoire, mais ultimement, comme on peut se l'imaginer, il est difficile de ressortir satisfait d'une histoire qui s'arrête abruptement alors qu'elle a à peine commencé.
Mon personnage préféré est probablement celui de Michel Mercet, cet homme cynique et sérieux amoureux des livres. Notre héros, Martin Mollin, est un lapin (!) qui se retrouve embrouillé dans une histoire abracadabrante. Bien sûr, le nombre de personnages ne cesse de s'accroître au fil du récit.
Si Trondheim était allé jusqu'au bout de sa folie, peut-être aurions-nous eu droit au 'À la recherche du temps perdu' de la bande dessinée.. Une épopée grandiose qui aurait pris quelques semaines à lire en entier.
Pour ce qu'il en reste, ce n'est pas mal. Mais à moins d'être un fan fini de Trondheim (comme moi), c'est difficile à recommander. Si le style vous intéresse, je recommande Les Carottes de Patagonie d'abord, bien plus aboutie selon moi et très semblable à Capharnaüm.