Info édition : Dossier de 12 pages de croquis et illustrations en fin de volume.
Noté Première édition.
Résumé: Un dessinateur de bande dessinée, de retour de festival, s’arrête le temps d’une nuit dans un hôtel au bord d’une nationale. Epuisé, il rejoint sa chambre, dont la décoration, toute simple, se résume à une gravure encadrée au-dessus du lit. Intrigué par le dessin, le voyageur s’approche, tend la main vers le cadre et voit ses doigts passer au travers... Bientôt, c’est son corps tout entier qui est aspiré et projeté dans un monde absurde, complètement fou et pourtant étrangement familier : les soldats sortent de terre comme des champignons, les maisons ont des racines, et on entend dans les coquillages... mieux que la mer, les cris des naufragés ! Après cette première nuit, le dessinateur n’aura qu’une envie : retrouver le monde « de l’autre côté des gravures ».
T
rop fatigué pour continuer sa route après un week-end de dédicaces, Guillaume décide de s’arrêter dans le premier hôtel venu. Il rentrera en Belgique demain. Se faisant, il ne se doute pas encore que le cours de sa vie va en être bouleversé, et tout cela à cause d’une simple nuitée au Temps perdu.
Enfant, Rodolphe aimait contempler une gravure accrochée au mur de sa chambre et imaginer ce qu’il lui adviendrait si d’aventure il y pénétrait. Aujourd’hui, il donne à sa rêverie la consistance d’un scénario singulier. Par le truchement d’estampes qui tiennent lieu de portes ouvrant sur un autre monde, il fait aller et venir son héros, entre onirisme nocturne et réalité quotidienne. Cependant, ces fugaces incursions dans un ailleurs fantasmagorique le ramènent étrangement vers un passé dont il peine à se souvenir. Progressivement, en retrouvant le fils des années oubliées, Guillaume se forge un nouveau présent. L’allégorie est pour le moins intéressante, mais aurait vraisemblablement demandé un peu plus d’espace pour pouvoir en explorer tous les tenants et aboutissants, car, ici, en seulement cinquante six pages tout est dit…
Mais la qualité ne se juge pas forcément à l’aune de la quantité ! Cette affirmation vaut pour le travail de Vink. Confessant que l’écriture ne lui procure plus autant de plaisir et que désormais ses envies l’entraînent vers la peinture, le père de He Pao livre un dessin d’un réalisme devant certainement beaucoup à ses modèles. Toutefois, malgré une belle mise en couleurs, ces dernières ne peuvent toutefois se départir d’un relatif immobilisme qui, de fait, entrave le rythme de la narration.
Jolie fable contemporaine sur les peurs et non-dits de l’enfance, ce nouvel album de Rodolphe et Vink aux éditions Daniel Maghen pourrait, pour peu de le lire avant de s’endormir, vous entraîner lui aussi dans l’une de ses planches….
La preview
Les avis
roch59
Le 22/05/2014 à 00:23:23
Ce roman graphique est beau….Tout simplement….L’histoire de ce jeune homme et sa rencontre avec une aubergiste, racontent son périple en forme de boucle à travers les gravures accrochées dans les chambres avec délicatesse et poésie….Dieu que les couleurs sont belles….L’édition toilée de Canal BD ajoute à l’intérêt de posséder un bel objet, car c’en est un, tant sur le fond que sur la forme…