Résumé: Il est un Thrace, prisonnier de guerre et désormais esclave d’un seigneur de Sparte qui se prend pour le meilleur guerrier de tous les temps. L’esclave veut gagner sa liberté mais, plus encore, il veut prouver à ce sparte qu’il est plus libre que lui.
"Même les dieux ne sauraient lui mettre des chaînes. Malin et fort, l’esclave finira par vaincre le plus puissant d’entre eux : Zeus, le roi de l’Olympe."
A
kilon est un demi-dieu. Fils de Zeus, il a vu sa mère tuée par son mari, le roi Thrace du royaume des Odrysses. Sauvé par son divin géniteur, il est abandonné comme un vulgaire gueux et survit parmi la lie des hommes. Empli de haine, il va chercher à s’élever à tout prix et se venger de ces épreuves qui lui ont été imposées.
Deuxième tome de la série concept Oracle, L’esclave conte la vengeance d’un être qui se révolte contre l’égoïsme, la cruauté et l’indifférence des résidents de l’Olympe et, en particulier, du plus grand d’entre eux. La narration est très rythmée, peut-être trop. La lecture est loin d’être déplaisante mais l’enchaînement des événements prend finalement une tournure trop linéaire. L’intrigue se résume bien vite à des échanges martiaux. L’aspect « grand spectacle » – façon effets spéciaux du cinéma – manque cruellement de finesse et de réelles surprises.
Cette tendance « gros muscles » se retrouve dans le graphisme de Bertrand Benoit. Le dynamisme ressort du découpage et de la mise en scène appropriés au ton de cette aventure. Par contre, les visages sont durs et ne recèlent pas beaucoup de charisme. Les corps sont très « bodybuildés » jusqu’à, parfois, une certaine difformité. Si l’on appréciera l’exploitation du fil rouge constitué par le narrateur commun à chaque histoire, on regrettera qu’une unité n’ait pas été choisie pour la représentation des dieux. Alors que le premier opus choisissait de les faire apparaître sous une forme humaine, ils abordent ici un design beaucoup plus fantastique, comme en témoignent un Zeus luminescent ou un Hadès sorti d'un jeu vidéo.
Jouant trop la surenchère, ce second chapitre se révèle distrayant mais, au final, bien trop banal.
Les avis
Pulp_Sirius
Le 31/08/2024 à 21:02:04
Légèrement meilleur que le premier, mais à peine! Les mêmes problèmes ressortent. Tout va beaucoup trop vite, on passe d'une scène à l'autre sans transition, trop de personnages, des dialogues qui manquent de finesse. Je préfère le dessin de Benoît à celui du premier tome, par contre.
C'est une histoire qui méritait plus d'un volume.
ALICECOOPER
Le 23/10/2020 à 11:49:12
Oracle est une série que je viens de découvrir. Ce volume il est vrai, est un ton en dessous de "La Pythie" mais moi, qui ne suis absolument pas un fan du genre, j'ai passé un très bon moment. Le dessin est tout simplement magnifique et me fait beaucoup penser aux Maîtres Inquisiteurs.
judoc
Le 09/10/2015 à 20:03:09
Un ton en dessous "La Pythie", ce tome 2 est malgré tout réussit. Le scénario est plutôt bon mais on n'y retrouve pas non plus le "romantisme" des légendes Grecques. La violence, très présente (trop ?) y est certainement pour beaucoup. Les dessins sont excellents !
Une bonne série pour l'instant.
BIBI37
Le 07/06/2014 à 16:57:05
Seuls les dessins valent le détour.
L'histoire est sans réel intérêt et pourtant cette série semblait avoir un énorme potentiel.
Une déception.
2/10.
MINOUCH
Le 30/05/2014 à 17:57:16
Ces albums de la série Oracle sont décidemment une réussite dans leur édition. tenir ces livres dans les mains est un vrai plaisir, les couvertures sont superbes. Deuxième volume, deux autres auteurs. Le dessin reste beau, extrêmement dynamique et sert parfaitement le scénario. Ce dernier est un peu moins prenant que le volume 1 mais toujours agréable à lire. J'en redemande avec le volume 3. A noter : Chaque volume est un "one shot" finalement et seule la trame de récits comptés par Homère sert de fil conducteur.