Info édition : Avec jaquette illustrée. Version remaniée par l'auteur : réécriture des textes; redessinée partiellement avec suppression des cadres noirs de la première édition; ajout de 20 pages de notes avec dessins.
Résumé: Condamné à la traditionnelle messe dominicale, le jeune Chester ne peut détourner ses pensées du Playboy qu’il a entraperçu la veille au drugstore. Surmontant la peur et la honte, il finit par acquérir la sulfureuse revue dans l’après-midi. Nous sommes le 23 mai 1975, la vie de Chester Brown vient de basculer. Un rituel s’installe rapidement autour de la parution du magazine : les risques liés à son achat, le plaisir fugace qu’il procure, la recherche d’une cachette pour s’en défaire. Une version diabolique et narquoise du Chester adulte commente les efforts réalisés par son double adolescent pour maintenir cette obsession secrète. Oscillant entre désir et déni, le jeune garçon grandit dans la honte et la transgression, s’émancipant avec difficulté d’une éducation qui a fait du sexe un tabou. Cette culpabilité adolescente ne le quittera pas une fois adulte et c’est cette histoire de rejet et de fascination pour Playboy que l’auteur détaille ici avec malice.
L'auteur dépeint des scènes qu'on ne montre pas : en cela, on lui attribue un caractère courageux. C'est presque un visionnaire selon certains qui n'hésitent pas à crier au génie ! Il accentue le côté honteux à la chose ce qui en devient maladif comme une réelle addiction. Bref, on aura compris que cette fréquentation de la pornographie à l'adolescence a considérablement influencé sa vie d'adulte et notamment sa capacité de relation avec les femmes. Si j'ai bien compris, il foire ses relations car il a lu Playboy en étant jeune... C'est bien trop facile et réducteur à mon avis.
Nous avons là une oeuvre qui n'est pas drôle et qui semble trop légère dans l'évocation même de la découverte de la pornographie. On retiendra surtout l'énorme culpabilité d'avoir osé voir une playmate à 15 ans. En même temps, sous forme d'un angelot, il commentera avec un regard plus acerbe et amer les scènes de son adolescence. Un récit, voire une auto-critique entre pulsion et culpabilité dont le sujet m'indiffère un peu. En réalité, cela m'agace d'imaginer une sexualité sans sentimentalité. Je suis dès lors à mille lieux de la pensée d'un tel auteur qui a certes du talent. En effet, je n'ai pas la capacité à l'adhésion à son mode de fonctionnement.