Résumé: Waterloo, 18 juin 1815. La défaite française est proche. Sommés de se rendre, les carrés de la Vieille Garde commencent à reculer devant les Anglais de Wellington. Soudain, un des grognards hurle "Merde !" en réponse à l'ennemi, un merde repris en choeur par les autres soldats, ultime geste de fierté et de panache. Loin d'être une simple obscénité, ce "merde" est un cri du coeur.
E
ntre Gabriel Gaillard et Dominique Mariolle, tous deux soldats de l’armée napoléonienne, une rivalité sans merci s’est installée depuis leurs faits d’arme en Italie, près du pont d’Arcole, en 1796. Le premier a tout du militaire exemplaire, courageux, toujours prêt à aller au front pour s’attirer les bonnes grâces de Bonaparte. C’est pourtant le second qui reçoit régulièrement ses félicitations, provoquant la colère et la frustration de Gaillard. D’Austerlitz à Moscou en passant par Tilsit et Essling, ce dernier tente par tous les moyens de recueillir les honneurs au combat quitte à traîner Mariolle dans la boue.
Même si tous les spécialistes ne s’entendent pas sur la véracité des faits, l’Histoire retient que c’est le général Cambronne qui a lancé le célèbre mot « merde » à la face des Anglais lors de la défaite de Waterloo en 1815. Sébastien Latour en a décidé autrement et il faut attendre les toutes dernières pages du troisième tome de L’Homme de l’Année pour connaître sa version. L’Histoire retient aussi, mais cette fois de façon tout à fait certaine, que cette mémorable défaite eût lieu en juin alors que l’album la situe en avril, une coquille qui fera certainement grincer quelques dents. L’erreur aurait cependant été facilement oubliée si les cinquante premières planches avaient tenu en haleine et offert une lecture passionnante. Le point de départ du récit est intéressant, la rivalité entre Gaillard et Mariolle suscitant d’emblée la curiosité. Mais l’histoire s’essouffle rapidement et traîne en longueur.
Si la couverture signée par Manchu attire immédiatement le regard, c’est en revanche Gin, un auteur serbe publiant son premier album en France, qui officie pour le reste de l’ouvrage. La copie rendue est correcte bien que certains partis pris se révèlent discutables, notamment l’emploi du flou pour renforcer l’effet de vitesse, ou le physique de Napoléon, parfois difficilement reconnaissable. À noter que l’excellent Pierre Schelle, un habitué des éditions Delcourt, assure les couleurs.
Si 1917 avait agréablement surpris, 1431 et surtout 1815 déçoivent. L’ordre de parution des différents albums composant L’Homme de l’Année n’ayant, a priori, rien à voir avec leur qualité, il reste à espérer que le prochain, signé Lupano et Séjourné, donne un coup de fouet à la collection.
Les avis
Erik67
Le 04/09/2020 à 21:13:33
Cela sera sans doute pour moi l'un des meilleurs de la collection "l'homme de l'année". Ce n'est pas tant que j'aime les guerres napoléoniennes, ni la rivalité de deux valeureux soldats. C'est plutôt l'idée peu exploitée dans la bd de l'absence de reconnaissance par son chef.
On a beau briller de milles éclats, réaliser l'impossible, quand les préférences s'en mêlent, rien n'est acquis. Je comprends qu'on puisse véritablement souffrir de cette situation. Cela peut arriver à un soldat de l'empire comme Gabriel Gaillard mais également de nos jours à chacun d'entre nous si bien entendu, on est compétent. Cependant, à rechercher la gloire, on peut tomber dans la vanité...
Pour le reste, c'est assez bien dessiné dans un style réaliste. On va parcourir l'ensemble des batailles livrées par Bonaparte puis Napoléon. Le rendu est plutôt convaincant. C'est un bon titre à découvrir.
FUM2014
Le 13/03/2014 à 14:39:32
Au secours, quelle petite horreur. Incohérent et quel rapport entre l'homme de l'année et une vague et insignifiante querelle entre 2 soldats. Peu ou pas de fond historique. A fuir
Patrick M
Le 03/10/2013 à 21:26:38
Je suis très bon public et je lis (et donc achète) énormément de bd et tout style confondus, beaucoup critique les concepts lié a une idée et un dessinateur différents, moi j aime bien. Pour en revenir a ce concept 1917 j ai vraiment aimer, 1431 ne restera pas dans mes annales, mais là 1815 qu'est ce donc que cet album sans queue ni tête, déjà aucun rapport avec le concept d'un homme qui marque l'histoire. Scénaristique il n'y a rien si ce n'est une querelle entre 2 hommes (et ca ne va pas chercher bien loin) le dessin n est que moyen (cela ne me dérange pas). Je crois bien que dans les 4000 BD que j ai c est la première fois que je regrette une acquisition, et pourtant des truc un peu nazes j'en ai quand même mais là c est vraiment le fond du trou.
Un conseil passez votre chemin
YOSH
Le 29/09/2013 à 18:55:51
Cet album malgré les critiques assez justifiées, à quand même le mérite de traverser en quelques pages, toute l'épopée Napoléonienne.
Ce n'est pas le mauvais album que l'on décrit, surtout si on s'intéresse à Napoléon. Il recèle de belles scènes de bataille.
Mais bon, le concept de cette série (l homme de l'année) est quand même difficile à mettre en application, et le pari ici de la rivalité et de l'émulation qu il en résulte entre 2 hommes est quand même pas mal trouvé !
recitof
Le 16/09/2013 à 05:19:53
d'accord avec les critiques, cet album est bien décevant après un premier album de la série prometteur, je me dis, merde ça fait flic d'avoir acheter ça...........
roch59
Le 04/09/2013 à 22:12:59
Dessin au rabais (Napoléon est méconnaissable), uniformes aux détails scandaleusement inexacts, scénario tout juste moyen auquel s’ajoute la date d’avril 1815 pour la bataille de Waterloo (pour ceux que ça peut intéresser, c’est un funeste 18 juin 1815), et voilà comment gaspiller son temps et son argent….DELCOURT exagère vraiment…..Fred Blanchard, directeur du label Série B nous annonçait que nous avions rendez-vous avec l’histoire…petit farceur, va…..Après un excellent tome 1, un tome 2 tiédasse voilà maintenant un navet comme tome 3…Reste comme lot de consolation une belle couverture…..Snif…