Résumé: L’histoire d’une libération « Depuis des milliers dannées, les Humains gardaient les Lémurs en esclavage. Leur magie et leur technologie avaient fait deux les maîtres. Les Humains avaient fondé un empire sur le sang et la sueur des autres. Le dernier empereur humain était, disait-on, pire encore. C'est dans ce contexte de tension larvée qu'une nouvelle menace apparaît : les Reptiles, peuple ennemi éternel, ont traversé locéan dévorant le désert. Et ils sapprochent un peu plus de Kanthara, la capitale Cette histoire est celle où tout a changé. Cest lhistoire dune libération. Cest lhistoire dun Lémur qui a retourné le destin, maîtrisé le soleil, et qui, un jour, est devenu empereur des trois peuples »Le conteur humaniste Alain Janolle propose dans ce diptyque une aventure épique et spectaculaire, doublée d'une allégorie raciale passionnante. Son dessin généreux ravira les amateurs dheroic fantasy.
E
ncerclés de toutes parts par les reptiles, leurs ennemis séculaires, les Humains continuent pourtant de traquer les Lémurs, peuple pacifique habitant les forêts, qu’ils réduisent en esclavage depuis des millénaires. Couverts par leur mère, deux enfants métis s’enfuient avec leur père. Mais le désert qu’ils traversent a raison de l’homme. Tandis que sa sœur agonise, le garçon est recueilli par les membres d’une mystérieuse secte. Quelques années plus tard, dans une capitale assiégée et au bord de la révolte, la voleuse Soraya échappe de peu aux miliciens après un larcin. Elle ignore encore qu’elle vient de passer un test qui la conduira aux confins du royaume pour chercher celui qui pourra anéantir l’adversaire.
Après H.O.P.E, Alain Janolle (Babel, Décombres, Némésis) officie de nouveau comme auteur complet dans Trois peuples, dont les deux volets ont été publiés simultanément par Glénat en juin dernier. Baignant dans le fantastique, ce diptyque entraîne le lecteur aux sources de la naissance d’une légende qui aborde des thèmes chers au scénariste. Conflit entre races, servitude, aspiration à la liberté et à la tolérance, complots, dogmatisme et magie forment la base d’un récit d’aventure qui, s’il ne sort pas beaucoup des sentiers battus, se révèle enlevé et riche en péripéties.
Débutant comme un conte, l'histoire s’avère bien rythmée et se déroule au gré d’événements qui vont en s’accélérant. Cependant, il est dommage que quelques enchaînements manquent de fluidité, en raison, peut-être, du format limité. Un défaut également présent au niveau de certains personnages dont les caractères auraient mérité un approfondissement. Par ailleurs, la narration est portée par le graphisme d’Alain Janolle s’appuyant sur l’expressivité des protagonistes, des cadrages assez variés et un découpage précis où les nombreuses scènes d’action assurent la bonne dynamique d’ensemble. Confiée à Caroline van den Abeele dans L’héritagedu feu, puis à Ronan Le Maître dans Léviathan, la colorisation possède une unité au niveau des nuances, tout en dénotant la patte respective de ceux qui y ont travaillé. Ainsi, les couleurs du premier tome semblent avoir plus de corps, une texture plus accrocheuse que celles du second volet, plus plates et laissant trop transparaître les ombres hachurées du crayonné, ce qui n’est pas toujours du meilleur effet.
Lecture divertissante sans être inoubliable, Trois peuples possède l'avantage d'offrir un récit complet, bien que des éléments parsemés par le scénariste puissent ouvrir la voie à un autre cycle. Si la série trouve son public...
Les avis
Erik67
Le 04/09/2020 à 22:18:20
Je découvre un nouveau diptyque de l’auteur de la série H.O.P.E. que j’avais grandement appréciée. Là encore, il construit une nouvelle série dans un registre fantasy qui laisse une fin ouverte à d’autres aventures le cas échéant (en cas de succès commercial). Pas de prise de risque !
C’est toujours aussi bien dessiné mais j’avoue nettement avoir préféré sa série de science-fiction. Cela manque de précision et c’est parfois trop expéditif. Ainsi, il y aurait trois peuples dont seulement deux, à savoir les humains et les esclaves lémuriens, sont à l’honneur. Les reptiliens sont présentés comme les envahisseurs d’un empire pourtant fort puissant. On ne saura pas grand-chose de leurs us et coutumes.
Il y a des situations qui me sont parues comme fort peu crédibles comme quand l’empereur envoie son dernier général à une mort certaine sans écouter le développement stratégique des mouvements de troupes. Cela manque singulièrement de psychologie dans l’approche. Oui, après avoir été tant séduit par l’univers de H.O.P.E., j’ai réellement cru que l’auteur parviendrait à nous faire ressentir la même chose dans le genre fantasy. Il n’en n’est rien. C’est du réchauffé avec l’élu aux milles pouvoirs.
Au final, c’est une condensation scénaristique tout à fait honnête mais qui répond à un cahier de charges. Il m’en faut plus pour me convaincre. Et vous ?
maeava85
Le 25/08/2013 à 15:42:54
j'ai été déçu par ce récit que j'ai trouvé plutôt creux avec une conclusion bien fade...............................................................................