Info édition : Tirage de Tête, avec jaquette, numéroté de 1 à 777 exemplaires. Il est enrichi d'un dessin inédit imprimé sur Modigliani 260g, signé par les auteurs (Mangin et Bajram).
Résumé: Quand Valérie, étudiante dans le Quartier latin dans les années 90, découvre par hasard un album de bande dessinée réalisé par son homonyme dans la collection "Aire Libre", la coïncidence l'amuse. Mais lorsqu'elle cherche à racheter l'album, vraisemblablement dérobé par une de ses coreligionnaires au foyer de jeunes filles qu'elle habite, elle s'aperçoit qu'il n'est référencé nulle part et qu'elle semble même être la seule à l'avoir jamais tenu entre ses mains.
À partir de ce rendez-vous manqué, Valérie Mangin développe une intrigue construite comme un polar, avec ses faux hasards et ses vraies coïncidences, sur la trame bien réelle de sa propre vie. Établissant des ponts avec les tomes précédents, Valérie Mangin nous entraîne dans une partie de cache-cache où se mêlent et se répondent le vrai, le fictionnel et le vraisemblable. Car après la vraie-fausse biographie de Balzac et le vrai-faux tournage de l'ultime film de Henri-Georges Clouzot, Valérie Mangin nous entraîne dans la genèse fantastique de ces deux épisodes, au gré d'un récit dont elle est la principale héroïne... et l'auteure, avec la complicité de Denis Barjam.
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993. Étudiante, amatrice de bande dessinée, Valérie Mangin découvre un album ayant Balzac pour personnage central. Chose pour le moins étrange, cette BD est inconnue du libraire qui l'avait en rayon et la jeune femme est créditée comme scénariste.
Cinq ans plus tard, elle boucle une thèse sur l’auteur de La comédie humaine.
Quelques semaines plus tard, elle trouve un autre album à la même série que celui qui, entre temps, lui a été dérobé. Henri-Georges Clouzot en est le protagoniste et elle est, une fois encore, mentionnée comme scénariste de ce titre qui affiche "Dépôt légal : 2013". Cette fois, elle n’a pas le loisir de le lire, un inconnu le lui ayant soufflé sur l’étal au détour d’un instant d’inattention. Ce livre n’est pas non plus référencé dans les bases de données officielles. Peu après, elle rencontre Denis Bajram, auteur. L'homme ne la laisse pas indifférente.
Après un premier volet intrigant, mouvementé et coloré mettant en scène un bonhomme et excessif Balzac, puis un deuxième, plus austère, centré sur Clouzot, invivable génie confronté à une période tourmentée de l’Histoire, voici donc l’ultime volume d’Abymes. À leur lecture, il ne faisait aucun doute que les deux albums précédents étaient liés entre eux sans pour autant que la lecture des deux soit indispensable à leur compréhension. Le constat est identique avec cette nouveauté. L’existence d’un lien est rappelée mais il n’opère ni comme un élément qui offrirait un éclairage nouveau à ce qui n’est pas une véritable trilogie (ni un triptyque), ni comme un révélateur qui permettrait de déchiffrer un propos dissimulé.
Mangin et Bajram, complices et unis dans la vie, s’appuient sur des situations réelles pour esquisser une réflexion sur le destin. Le constat né de la découverte de cette troisième partie est implacable et surgit dès les premières planches : l’intrigue est peu palpitante (bien moins que les deux autres), les dialogues sont réellement faiblards dans leur souci de « sonner vrai » et l’ennui qui saisit à la fréquentation des lieux et relations, sans doute chers aux auteurs mais qui relèvent de leur microcosme, est profond. La tentation de qualifier l’approche de nombriliste - à défaut d’être universelle pour toucher tout un chacun - est patente. Jamais la dimension paranoïaque et la tension qui s’empare du personnage de Valérie ne passe la frontière des cases et du papier pour être partagée. Et, à force de le rappeler comme pour s’en convaincre à la manière d’un slogan marketing, chacun aura compris que la collection Aire Libre, c’est pas de la gnognote !
Le dessin et les couleurs de Denis Bajram sont plaisants, le virage pris à une dizaine de pages de la fin tente bien de donner une dimension plus ambitieuse au discours, mais il est bien trop tard pour redresser la barre ou créer une sensation de vertige (que l’on partage ou non la vision exposée dans le final). L’intérêt ne sera pas réveillé et un début de passion pour Abymes - troisième partie ne naîtra pas. Une déception.
La preview
Les avis
Rody Sansei
Le 07/12/2015 à 12:20:44
Mieux, mais ce n'est pas encore ça.
La rencontre Bajram/Mangin mise en abyme. Il y a un peu plus de surprises que dans les 2 tomes précédents, mais le côté trop mégalo du récit gâche un peu le tout. au final, une série parfaitement dispensable.
luuna38
Le 04/10/2014 à 11:19:50
Troisieme tome qui rehausse le niveau du tome 2 (qui était particulièrement mauvais), l'histoire s'imbrique mieux avec les 2 tomes precedement mais ca parle trop de la vie de l'auteur et de Barjam, faire une BD sur soit c'est byzarre
sinon bon le fin fond de l'abyme et du jeu de miroir, bin le scénario global me laisse sans voix, c'est pas terrible du tout
On a atteint un fond, que dis je, un abyme ....
Comment Air Libre de Dupuis a pu éditer un truc pareil ? pour faire du pognon ? arrêter de prendre les lecteurs pour des vaches a lait.
JFC50
Le 10/08/2013 à 21:25:11
Que de prétention de la part des auteurs !
Les deux premiers tomes étaient intéressants, mais celui-ci est d'un narcissisme écoeurant.