Info édition : Noté "N001". Avec deux planches d'autocollants en début d'album, à coller sur trois autres planches en fin de volume. Couverture avec jaquette et vernis sélectif. Seules les 9 premières planches sont en couleurs.
Résumé: Adrian Velba, 12 ans, est heureux. Après avoir travaillé dur toute l’année dans l’école de combat de Maître Jansen, il va enfin pouvoir participer, au grand tournoi annuel parrainé par le roi Virgil et la reine Efira. Hélas, à quelques heures de la clôture des candidatures, son partenaire fait défection, malade. Le coup est terrible pour Adrian, car il faut être deux pour s’inscrire au tournoi. Échec sans appel ? Non, car in extremis surgit un grand gaillard que personne n’a jamais vu en ville, Richard Aldana. Aldana propose à Adrian, une alliance pour combattre ensemble. Pleine de méfiance la mère d’Adrian, donne son accord du bout des lèvres…
L
e jeune et fluet Adrian s’entraîne dur pour être prêt lorsque débutera le grand tournoi. Avec d’autres apprentis combattants, il pourra concourir pour la première fois dans cette compétition annuelle et se frotter à quelques seniors expérimentés. Seulement, après la défection de son partenaire, trop émotif, il semble contraint de renoncer. Jusqu’au moment où un robuste étranger se présente, ignorant que seuls les duos peuvent concourir…
Avec leur interprétation du shonen, manga destiné aux ados, Yves « Balak » Bigerei, Bastien Vivès et Michaël Sanlaville recyclent le genre « baston » et s’en paient une bonne tranche (un pavé de 200 pages en l’occurrence avec ce premier volume) alerte et amusante qui se laisse découvrir sur un rythme effréné. Que les grincheux ne sortent surtout pas de leurs habitudes s’ils ne sont pas disposés à se laisser emporter. Le récit revisite les fondements et les ressorts des récits de tournoi (présentation des concurrents, abattement des compétiteurs, émergence d’outsiders, injustices flagrantes, coup de théâtre,…) avec une bonne humeur contagieuse et sans renier ni abuser de l’esprit chevaleresque. L’humour y est parfois plutôt potache (l’apparition des frères Bogdanov en lutteurs, le décalage causé par des formules de langage très modernes dans un contexte moyenâgeux – « t’as conscience que ta mère est juste une bombe ? ») et les auteurs ne renoncent pas à créer certaines scènes volontairement lourdingues, dignes de leurs homologues nippons (le pétage de plombs en règle du très sérieux maître Jansen qui sombre dans le ridicule le plus achevé).
Pourtant, ce ne sont pas ces éléments qui risquent de retenir l’attention. Le ton et le fond sont en effet, très, très légers – ce qui n’empêche absolument pas de raconter une histoire qui se tient – mais le plaisir de lecture est décuplé avec celui de se laisser emporter par un tourbillon d’énergie (plutôt que de violence), de mouvement et d’attitudes variées. Et, une fois de plus, un projet auquel participe Bastien Vivès démontre qu’il n’est pas nécessaire d’en faire des tonnes en apparence pour convaincre tant sur le plan de la narration que du graphisme. Les trois compères livrent un modèle d’album truffé de séquences débordant de punch, où le détail n’apparaît jamais comme une fin en soi, ce qui ne veut pas dire qu’il soit systématiquement exclu. Avec une forme d’épure, notamment en matière d’expression des personnages, avec quatre ou cinq nuances de gris (oui, de gris), un trait dont la souplesse fait pâlir le plus raide des rigoristes, l’essentiel est bel et bien là pour une efficacité maximale.
Les deux prochains tomes sont annoncés avant la fin de l’année. Tant mieux, Lastman se mange sans faim et sur le pouce mais avec gourmandise et avec un enthousiasme de lecteur rajeuni.
À découvrir également sur delitoon.com en prépublication par volées de 20 pages et avec un making of plutôt amusant.
Les avis
Shaddam4
Le 30/04/2020 à 16:13:34
Lastman est décidément bien surprenante! Après une entrée en matière trappue sur un mode tournoi d'arts martiaux qui fleure bon le Dragon Ball, bouleversement total d'univers dès ce troisième volume qui voit Marianne et son fiston quitter la vallée des rois sur sa moto pour tomber dans un univers post-apo à la Mad Max, peuplé de hordes de dégénérés totalement débiles et totalement drôles... On ne cesse d'être bousculés, happés par des découvertes qui aussitôt digérées nous rebasculent ailleurs, avec d'autres. On ne sait toujours pas ce qu'est ce monde (fantasy? non... post-apo? pas complètement,...). Richard Aldana a disparu mais revient en toute fin d'album et semble plus lié à notre chère boulangère qu'il n'y paraissait. On se marre de bon cœur, les séquences d'action loufdingues sont nombreuses et pêchues, l'originalité des décors et des concepts est permanente, bref, Lastman c'est l'éclate et je me régale. Vivement la suite que je pense enchaîner assez rapidement! Difficile de mettre plus de trois Calvin du fait du style de dessins très rapides, mais niveau plaisir on y est.
https://etagereimaginaire.wordpress.com/2020/04/18/sushi-baggles-32
Random-
Le 01/03/2019 à 22:36:24
Lastman est un manga à la française. On retrouve ici le thème ultra classique du tournoi d’arts martiaux mais quelques originalités bien trouvées et une bonne dose d’humour en font une lecture très agréable.
biggyjay
Le 23/12/2018 à 18:46:55
Album intéressant bien que complètement différent de la série animée.
On retrouve le héros, Richard Aldana que l’on connaît, accompagné d’Adrian et de sa mère Marianne. Le déroulement du tournoi ainsi que les lieux semblent en écart avec les origines d’Aldana. Pas tant que ça lorsqu’on a vu la série animée, en fait. Le scénario, ici, ne brille pas car son but de poser les bases de ce qu’on devine être une fresque en plusieurs épisodes. Ayant, je le répète, vu la série en premier, se posent uniquement des questions sur les origines des personnages.
Graphiquement, le style est correct et sans surprise. Du Vivès/Sanlaville quoi.
Je tente la lecture du Tome 2 par curiosité mais sans grande conviction.
Rody Sansei
Le 10/01/2018 à 06:28:58
Je n'ai lu que le premier tome pour l'instant, mais ça m'a fait penser (un peu) à du shonen très très basique, dans la veine de Naruto (mais ce dernier est vraiment plus prenant. Je ne me fais toujours pas au dessin de l'auteur, qui ne va pas du tout avec le style de la BD. Je lirai la suite par curiosité, mais pour l'instant, je ne comprends absolument pas l'emballement autour de ce titre.
the cereal killer
Le 30/04/2015 à 14:00:23
Très bonne série qui ne commence pas de si belle manière avec un tome quand même sous forme de bouillie clicheteuse surtout pour les combats qui sont quand même assez formatés..... Mais bon ,le découpage est bien pensé et punchy et le dessin de Salanville et de Vivès (dont le style est comme toujours vague tout en étant travaillé) est très bon...
Donc 16,8/20.
jpeg
Le 07/08/2013 à 12:14:21
Alors là bravo !
C'est pour moi une série assez géniale !
Le dessin est simple et très lisible avec un découpage excellent qui crée une dynamique incroyable. Les personnages sont sexy, bien travaillés avec des belles expressions.
Coté histoire, c'est classique, assez puéril, mais vraiment jouissif. J'adore le côté apprentissage/compétition, typique du Shonen, mais avec un plus un humour assez subtil, le tout dans un univers très sympa !
On sent que les auteurs ont pris du plaisir et c'est communicatif .
Longue vie à cette série, pour ado et grand ados trentenaires, dont le rythme de production est un vrai plus !
herve26
Le 22/03/2013 à 23:05:17
Je ne suis guère un inconditionnel des ouvrages de Vivès (seuls trouvent grâce à mes yeux "Polina" et l'irrésistible "Les melons de la colère"), pourtant avec" LastMan" , cosignés par Balk et Sanlaville, j'ai pris une véritable claque.
D'une part, il s'agit d'un formidable divertissement,comparé à tort dans la presse spécialisée à un manga.(les magazines Zoo, DBD et CaseMate consacrent ce mois çi de longs articles sur cette nouvelle série). Le ton adopté est drôle, enlevé et enjoué (le personnage de Richard Aldana est riche en bons mots et possède un caractère d'un véritable ours), et j'avoue avoir passé un excellent moment à la lecture de ces presque 200 pages.
D'autre part, le dessin , même s'il n'est pas signé par Vivès, l'étoile montante de la bd actuelle, s'apparente à son style si particulier.
Avec ce premier volume, de nombreuses intrigues peuvent se développer avec le temps (d'où vient Richard Aldana?, comment vont évoluer ses rapports avec la très belle Mme Valba? comment va réagir le Maître Jansen?, qui est ce mystérieux personnage s'intéressant au tournoi?)
Bref un premier volume prometteur et innovant dans la production franco-belge actuelle, qui mérite vraiment toute votre attention,(le tirage initial étant prévu à 30 000 exemplaires, Casterman prévoit tout de même un succès éditorial populaire)et qui sera suivi dans l'année 2013 par la parution des deux prochains volumes.
J'attends donc la suite avec impatience.