Résumé: Enquête fantastique dans la France d’entre-deux guerres Quand un ancien héros de la Grande Guerre massacre sa famille et dévore partiellement les corps, les services secrets français décident de recomposer la Cellule Prométhée, chargée de résoudre des enquêtes à la frontière de la légalité et du paranormal. Deux des membres sont les rescapés de lancienne cellule, dissoute après le fiasco dune opération risquée. Ils devront saccommoder du commandement dun ancien missionnaire, récemment rapatrié du Congo pour mener le groupe. Au croisement de lhorreur et du drame psychologique, Patrice Larcenet et James nous mettent sur la piste dun tueur singulier, en compagnie dun groupe de personnages pleins de relief.
P
ourquoi un héros de la Grande Guerre dévore-t-il femme et enfants, un soir, au diner ? Telle est la question à laquelle le Révérend Père Thoirnous, Hugo Masterian et Ivan Soltarief vont devoir répondre. Derrière cet atroce fait divers, se cache une réalité des plus inavouables et, même si, en temps de conflit, la fin justifie les moyens, il en est certains auxquels personne ne devrait recourir !
Curieuse et indicible frustration que celle qui s’installe une fois le premier tome de La cellule Prométhée refermé. Cultivant une narration et un découpage très classique, un rien désuet mais en total accord avec l’époque où se déroule l’action, l'album s'installe dans un faux rythme dont il ne parvient à se départir. Curieusement et malgré une idée de départ qui regorge d’opportunités, l’ensemble manque de ce petit quelque chose susceptible de lui donner la consistance et le brio attendus. La faute pourrait en être attribuée aux louvoiements entre fantastique, ésotérisme, policier gore et humour. Ainsi, L'escouade 126 peine à choisir le credo dans lequel s’épanouir et s’installer. In fine, voilà peut-être l’écueil que Fabrice Larcenet n’a pas su éviter, car à se perdre dans plusieurs directions en seulement quarante-six planches, il est difficile d’ancrer le récit, d’où le relatif décalage entre le fond de l'album et le traitement qui en est fait.
De son côté, James excelle toujours dans les exercices anthropomorphiques et sait produire cinq ou six pleines pages qui possèdent le mérite de venir rompre la monotonie du gaufrier.
Sans réel défaut, mais sans encore emporter une adhésion franche à défaut d’être massive, L'escouade 126 pourra t-il sortir de l’anonymat dans lequel la pléthore actuelle de parutions pourrait le précipiter ?
La preview
Les avis
Erik67
Le 22/11/2020 à 18:10:45
Je découvre que Manu Larcenet a un frère qui officie également dans la bande dessinée avec une touche un peu différente. Les personnages animaliers sont plutôt réussi pour une histoire assez sanglante et qui ne fera pas dans la dentelle.
L'ambiance est plutôt sombre mais nos trois héros détectives arrivent à mettre un peu de bonne humeur. Il y a plein de vitalité dans cette bd qui sort un peu du lot avec un scénario noir et prenant.
Pour autant, je ne conseillerais pas l'achat car je n'aime pas ce qui relève du cannibalisme. Cependant, je sais que cette série va plaire car elle possède un énorme potentiel. Objectivement pas mal.