Info édition : Noté "Première édition". Édition hors-commerce contenant un cahier spécial de seize pages en couleurs regroupant de superbes dessins de Frédéric Vervisch (soit un album de 122 pages).
Avec un ex-libris de "Hell West" signé par les deux auteurs. Pour 250 exemplaires, l'ex-libris est numéroté en sus.
Résumé: À l’ouest du Mississippi, des terres sauvages truffées de monstres terrifiants et des Indiens protégés par les pouvoirs des shamans. A l’est, les «White States of America» et des blancs belliqueux qui rêvent d’envahir leurs territoires. Le vol d’un objet sacré va précipiter les événements. Les troupes d’élite de la «Frontier Force» seront-elles capables de résister à la puissance des forces occultes que ce larcin a rassemblées contre elles ?
Un western fantastique de bonne tenu, une idée originale, un scénario intéressant et bien rythmé avec des personnages charismatiques et quelques répliquent qui valent le coup.
Pour les dessins, il n'est pas facile de trancher sur leur qualité. Le noir et blanc sert bien le côté fantastique mais reste assez surprenant voir déroutant par moment (les courbes de la gente féminine sont somptueuses quand le design des monstres flirte pour certains avec le burlesque).
Difficile au final de classer cet album, tellement il ne ressemble à aucun autre, cette originalité est sans doute son point fort. A découvrir...
mome
Le 08/04/2012 à 00:23:18
Thierry Lamy (scénariste du magnifique Skraëling) nous concocte un western fantastique pour le moins étonnant. Il fait montre une nouvelle fois de réelles qualités dans la construction et la maîtrise de la narration. Utilisant les codes du western, des personnages réels (Grant, Custer, Buffalo Bill,…) et des éléments fantastiques, il nous plonge dans un monde personnel pour le moins original. La galerie de personnages est étonnante même si on ne fait pas spécialement dans la subtilité. Ici tout est à l’image de ce monde sauvage et dure. Le rythme est endiablé ; pas de questions superflues à se poser, on se laisse entraîner par les évènements. Les dialogues sont percutants avec quelques clin d’œil (à Springsteen, à Gainsbourg).
Et le dessin de Vervisch est absolument étonnant. Si au feuilletage il peut paraître simple et sommaire, c’est tout le contraire que l’on ressent une fois plongé dans la lecture. Il est extrêmement évocateur. Il apporte beaucoup de fluidité à la lecture et beaucoup de dynamisme. On s’immerge facilement de ce monde d’ombre et de lumière. Le jeu de noir et blanc est osé et globalement bien réussi, le regard glisse sur formes sensuelles, s’arrête sur des regards bien mis en valeur, se fige devant des formes inquiétantes. Bref, alors que, de prime abord, je n’étais pas convaincu par l’exercice de style, j’ai été conquis.
De l’aventure pure et dure, un monde et des personnages pleins de possibilités, un moment de lecture jubilatoire. Vivement la suite.