Résumé: 1995. Kibeho, Rwanda.
Des casques bleus découvrent un nouveau-né indemne parmi des centaines de cadavres. Une fille. Une miraculée.
De nos jours.
Un hôpital du Mississipi est sous les feux des projecteurs. Plusieurs malades en phase terminale se sont réveillés guéris. Grace, une jeune femme d’origine rwandaise, serait à l’origine de ces miracles. Effrayée par la curiosité qu’elle suscite, elle s’enfuit avec Zoran, un jeune moine défroqué. Lors de leur cavale, les sept plaies du Christ apparaissent sur son corps…
Son cas n’est pas isolé. Aux quatre coins du monde, d’autres stigmatisées se font connaître. Pour le Vatican, ces phénomènes annoncent la venue imminente d’un
Messie. Christ ou Antéchrist ?
C’est en traquant les Signes du Temps qu’ils découvriront quand Il naîtra, où Il naîtra, qui Il sera…
• Scénario : récit apocalyptique moderne sur fond de messie, de stigmatisées et de miracles. Les personnages sont bien construits et les décors, bien rendus.
Mais le démarrage est trop lent, l'intrigue s'accélère vers la fin et pose une base intéressante. Il manque un petit éclat de flamboyance à cette histoire ésotérique.
• Dessins : Bons, classiques et réalistes.
• Couleurs : sobres qui collent bien avec le thème.
=> Un premier tome moyen qui pourrait ouvrir sur une bonne série. A surveiller.
mome
Le 01/04/2012 à 23:07:55
Bon soyons clair, si vous êtes un tant soit peu allergique à l’ésotérisme, la religion, les complots religieux et la fin du monde, fuyez ! Car là, Stéphane Betbeder nous offre un concentré de ce type d’histoire. Luttes internes au sein de l’Eglise, personnes stigmatisées, pluie de sang, statues qui pleurent et autres guérisons miraculeuses sont au programme.
Mais si ce genre ne vous effraie pas, alors ce 1er tome est plutôt réussi. Certes les auteurs nous maintiennent dans le flou, mais l’histoire qui se concentre autour de Grace et Zoran est plutôt bien menée, le rythme est rapide et la tension est présente. Les deux personnages principaux sont intéressants et l’histoire, si on accepte ce que certains classeront dans le grand guignol, est plutôt intrigante.
Le dessin de l’Italien Bonetti s’accorde bien à ce type de récit. Il a œuvré sur des comics et cela se sent. Son trait privilégie l’efficacité et l’ambiance à la précision et au détail. Il y a un petit côté « photoshop », un peu figé, les traits des personnages sont parfois un peu passe-partout mais rien qui n’altère la mise en place de l’ambiance, bien aidé il est vrai par le beau travail aux couleurs d’Elodie Jacquemoire.
Je me suis laissé prendre par l’histoire, la lecture s’est avérée agréable, je serai là pour la suite.