Le 25/05/2022 à 04:43:57
Attention! Cette BD est 100 % fictive! Peut-être, comme moi, serez-vous tentés de la lire pour découvrir "le premier roman graphique, publié en 1874"! Ah, non, en fait, dans la postface, on apprend plutôt que cette édition n'a jamais existé, mais que ce serait plutôt une invention de l'auteur et que la seule édition date de 1921 (l'anachronisme du paléophone). On affirme alors que les auteurs ne peuvent revendiquer la paternité de cette forme d'art! Ah, bon? Pourquoi la couverture dit-elle... Attendez! L'université de Gencienne-Grétigny, dont l'auteur de la postface en serait le maître de conférences, n'existe même pas! Auguste Bretagne, le héros de la BD, n'a jamais existé! D'ailleurs, comment peut-il faire référence à 140 ans plus tard : "Merci de penser qu'on parlera encore de moi dans cent quarante ans, mon amour" (la supposée redécouverte de la BD) dans son propre récit? On parle de pages sensuelles censurées mais retrouvées et restaurées (pages 98 à 101), alors que le livre en compte d'autres jamais mentionnées. Il n'est jamais indiqué ce qui est original et ce qui est restauré par Edith & Corcal... Sans surprise, c'est de leur cru à 100 %! Le Comte de Lautréamont et Rimbaud ont bel et bien existé, mais cette histoire est une pure fiction! Je trouve ça vraiment dommage qu'on essaie d'induire le lecteur en erreur comme ça, sans jamais lui dire que tout ceci est complètement inventé. Dommage aussi, parce que l'histoire présentée est assez intéressante. La seule édition de ce livre est celle de 2012! Ce n'est PAS une vieille BD redécouverte.Le 22/11/2020 à 22:24:09
C'est certainement une bonne idée de ressusciter le premier roman graphique publié en 1874. Cela se présente comme une enquête d'un certain Auguste Bretagne qui semble en perte de vitesse dans un milieu artistique toujours plus avide de nouveautés. La figuration poético-narrative ne parlera pas aux communs des mortels. Cet ouvrage est par conséquent intéressant pour s'ouvrir l'esprit. Des soirées déjantés du cercle des poètes zutistes à l'extravagance d'un certain jeune Arthur Rimbaud, on sombrera vite dans un rêve éveillé peuplé de fantômes à l'aide de substances hallucinogènes. Au final, il n'y aura pas de révélations aussi fracassantes que promis mais une belle vision d'un monde artistique bouillonnant à la fin du XIXème siècle. Reste une grande question en suspend : est-ce bien une oeuvre fondatrice de la bd comme l'affirme l'auteur dans la préface ? Si tel était le cas, elle serait manifestement en avance sur son temps. On a envie d'y croire.Le 12/05/2014 à 21:38:32
Ce siècle me fascinera toujours tant les auteurs qui l’ont parcouru me sont chers. J’ai aimé croiser la route du jeune Rimbaud, fraîchement débarqué à Paris lors d’une énième fugue, j’ai aimé découvrir les personnalités bien trempées de ce cercle littéraire représenté sur la célèbre toile de Fantin-Latour ainsi que leurs excentricités littéraires. Tout le mystère autour de l’œuvre de Lautréamont (et de son influence majeure sur celle de Rimbaud) n’a fait qu’alimenter l’envie de découvrir ses écrits que je ne connais que trop peu, par bribes. Ce fut pour moi une lecture fabuleuse et savoureuse. Une BD qui ravira, entre autres, les amoureux de littérature. http://aumilieudeslivres.wordpress.com/2013/07/11/la-chambre-de-lautreamont-edithcorcal/BDGest 2014 - Tous droits réservés